Service Militaire d'avril 1948 à
janvier 1949, au 5e Régiment de
Tirailleurs Marocains. Il attend alors des
propositions de l'Education Nationale, et en
attendant,
il
travaille deux années à la
carrière Téliet de
Moissey.
Là,
Pierre est dans les bureaux, à
côté du P1, fait des
écritures (dessin,
comptabilité, gestion du personnel) et
en particulier, il est chargé du
dessin des arches de la Cantine
d'Offlanges.
A cette
époque, la carrière emploie pas
moins d'une centaine de personnes de 17
nationalités différentes, dont
même un Mexicain.
Le 2 février 1951, l'Education
Nationale ne l'ayant pas appelé, il entre
dans la gendarmerie.
Il se marie en 1958 avec Colette
Béjean, née le 5 avril 1936.
Colette est la petite fille de Firmin
Béjean et de Marguerite Lefranc et la
fille de Marcel Béjean et
Hélène Dalloz. Leur mariage est
célébré par Maurice Besson
maire et le curé André Paget.
Jean-Marcel
Téliet
"C'était un
grand bonhomme, il fallait le connaître,
il avait le coeur sur la main. Il habitait
à cette époque la belle demeure
Besson (AB 266).
Je travaillais aux
bureaux de 7 à 12 h le matin et de 14
jusqu'à souvent 19 heures
l'après-midi. Un jour que j'étais
encore sur le terre-plein d'accès
à nos bureaux, à 14 h et que la
sirène sonnait, il m'a dit "après
l'heure, ce n'est plus l'heure". Alors, moi, un
jour que la sirène sonnait à 17 h,
j'ai brusquement rassemblé tous mes
papiers pour me lever et il m'a dit "mais
qu'est-ce vous faites ?" J'ai simplement
répondu "après l'heure, c'est plus
l'heure..." Ça c'était
envoyé!
Monsieur
Téliet avait écrit des livres, au
moins un, que j'ai eu entre les mains, une
brochure plus qu'un livre, dans lequel il
décrivait tous ses grands projets, il y
avait des illustrations, dont les plans de la
maison ouvrière qui a finalement
été bâtie au bord du CD 37,
il qui a longtemps servi de bureau aux
co-gérants Pernot et Campanato.
Jean-Marcel Téliet était au point
de vue social en avance sur tout le monde,
d'ailleurs les salaires de son personnel
étaient les plus élevés de
la région. Il disait volontiers "de ces
tas de sable, il va sortir une 4CV pour chacun
de vous". Avec ce sable, on faisait des plotets
et des bordures. C'est lui l'inventeur du
"ourdi" pour couler les dalles, du pont flottant
pour pallier l'absence ou la
déterioration des ponts.
La Cantine
d'Offlanges, projet cher à M.
Téliet, avait l'ambition de loger et
nourrir une partie du personnel. Cet immeuble a
été acheté puis
tranformé, c'est Ricardo Marcolin qui en
a monté les arcades en 1950/1951.
(Ricardo a eu une fille qui a
épousé André Bogillot,
lui-même employé de M.
Téliet).
René
Chauvin, le père de Bernard, travaillait
là, dans un édicule à 10 m
de la route, il était chargé de
réceptionner les camions de gravillons
pour les Ponts et
Chaussées.
Pendant la guerre,
M. Téliet n'a jamais voulu travailler
pour l'occupant, et même il ne portait pas
de chapeau afin de pas être obligé
de se découvrir pour
saluer.
Monsieur
Téliet était de la classe 11, ce
qui veut dire qu'il aurait pu naître en
1891 si on suppose qu'il a été
appelé à l'âge de 20 ans, ce
qui n'est pas certain, car comme sursitaire, il
a pu être incorporé bien
après ses 20 ans. Il avait fait ses
études d'ingénieur Arts et
Métiers à Cluny; après
quoi, il avait fait toute la guerre de 14. De
son premier mariage il a eu trois
enfants:
-
Nicole est née en
1922,
- Nanette
(Anne-Marie) en 1923
- Jean-Pierre
en 1924,
Madame
Téliet, mère de ses enfants,
était gravement malade et est
décédée en
38/39.
Jacquotte
(Jacqueline Pidancier), la fille de la seconde
Mme Téliet est née en 1925, elle a
vécu à Moissey de 1939 à
1953. Elle a épousé Hubert Schulz
et ils ont eu deux filles, Catherine et Sylvie,
établies au Canada.
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