Lorsque les
explosifs ont accompli leur besogne (on en
utilise environ deux tonnes et demie par mois),
lorsqu'un pan du massif a été
disloqué, les milliers de fragments de
porphyre sont entassés par des chargeurs
"carterpillar" dans trois gros camions, les
"dumpers", qui font la navette entre le front de
taille et un tamis qui opère une
première sélection. Les cailloux
qui ont été suffisamment
broyés sont alors livrés à
des concasseurs de tailles différentes
qui produisent des graviers de 8 à 12 mm,
des gravillons de 4 à 8 mm et du sable de
moins de 4 mm de diamètre. Un dernier
crible élimine ce qui ne répond
pas aux granulations désirées pour
le renvoyer aux concasseurs.
Un nouveau voyage des
"dumpers" est maintenant nécessaire pour
conduire les gravillons et les graviers dans les
trémies qui s'élèvent tout
près de la route. Ces trémies
effectuent un lavage, dernière phase des
opérations que le sable, lui, n'aura pas
à subir.
Ce travail
achevé, la production sera stockée
puis livrée aux chantiers des Ponts et
Chaussées par une dizaine de poids
lourds.
Concasseurs, cribles,
trémies, camions et engins de toutes
sortes doivent représenter un
investissement considérable... "Ce
chantier, entièrement
équipé de matériel neuf;
reviendrait à environ 300 millions
d'anciens francs", nous précise M.
Camille Pernot. On ne s'improvise
évidemment pas carrier.
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