- -

école de moissey, Apple pour les écoliers

celui par qui "moissey.com" existe: Steve Jobs [1955-2011], l'hommage

page de Christel Poirrier

illustrations gracieusement empruntées sur la toile

d'autres pages sur le Mac à l'école
2011: la disparition de Steve Jobs, le père fondateur d'Apple
1998: le mac sur internet à l'expo artisanale
1992: l'école représentée à l'Apple Expo, CNIT, Paris
1992: les macintosh en visite à la Charme
1991: portes ouvertes sur l'élevage de souris
1990: l'arrivée du Mac Plus en classe
1990: la mac aventure à l'école de Moissey

Le premier Mac 128 (128 ko de mémoire vive), le vrai, avec son lecteur de disquettes supplémentaire et la première des souris, signée Rank-Xerox. Cette machine inaugure "l'interface graphique". On navigue à vue dans l'ordi: "il n'y a qu'à cliquer", disait Frédéric Morel, d'Apple France.

On appelle interface le mode de communication entre l'utilisateur et la machine. Enfin on voit ce qu'on fait: l'ordi a un écran...

Steve Jobs (et Steve Wozniak ont bricolé l'ancêtre du Mac dans un garage).

Après que le maître eut fait l'acquisition du Mac 512, apporté tous les matins dans un cageot, l'école de Moissey compta jusqu'à 8 de ces machines. La première avait coûté 12 000 F, sans disque dur.

Il y en avait partout, dans les deux classes, au salon de lecture. Tous les matins, les enfants étaient massés contre la porte d'entrée de l'école, pour faire du Mac. A 19 h, il fallait "insister" pour que les macmaniaques acceptent de rentrer chez eux.

Apple France qui suivait de très près les travaux de notre école, ainsi que ceux du centre informatique des Salines d'Arcs-et-Senans, a envoyé un jour deux brillants commerciaux pour étudier de gentils prix de cession à condition que nous achetions une imprimante Laser (15 000 F).

l'hommage particulier à Steve Jobs

Entre l'Ecole de Moisssey et Steve Jobs, le fondateur d'Apple, mais surtout l'inventeur du Macintosh (1984), l'ordinateur qui s'adapte à l'homme (et non pas l'inverse), c'est une histoire très singulière.

Cette histoire commence avec le Plan Informatique pour Tous (un Thomson par école primaire, TO7 ou MO5), initié par Chevènement en 1985. Ce TO7 est rustique et tourne avec un 68000, de fabrication française, avec beaucoup de retours au SAV.

Le Mac de Jobs et Wozniak tourne lui aussi avec un processeur 68000, mais permet de tout faire. Programmation, traitement de texte, dessin, musique, classement, base de données., tetris... Mais il est plus cher...

 

Mais comment le Mac est-il la machine qui s'adapte à l'homme (et en passant, à l'enfant, au vieillard, à l'handicapé) ?

Parlons d'interface, c'est-à-dire de traduction. Le geste de l'utilisateur (le clic de souris) est traduit deux fois:

Traduction 1: le clic de souris sur une zone de l'écran lance un ordre en anglais, open pour ouvrir, select pour sélectionner (choisir), close pour fermer, copy pour copier, paste pour coller, delete pour détruire, quit pour quitter, OK pour valider etc... Naturellement, chaque point de l'écran est défini par ses coordonnées x et y (le zéro est en haut à gauche) et le pointeur souris l'est aussi.

Traduction 2: ce vocabulaire anglais (100 à 200 mots) est traduit en langage-machine, c'est-à-dire une suite considérable de 1 et 0 que le processeur sait comprendre ET ordonner de passer à l'action.

Avant Jobs et Wozniak, en MS-DOS, il fallait taper au clavier cette syntaxe, lettre par lettre, sans une seule faute de frappe ni d'espace.

Mais en amont de tout cela, il y avait, déjà, le miracle de la numérisation, c'est-à-dire la transformation de logiciels, d'images et même de musiques en une flopée de 1 et de 0.

 

La cerise (et même l'ananas) sur le gâteau, c'est l'usage de la syntaxe humaine, celle qu'on apprend au CP.

Quand on décortique une langue, française ou pas [seulement les langues indo-européennes], il y a lieu de repérer d'abord le verbe, puis le sujet et enfin le complément d'objet. Le génie d'Apple est de s'être calqué sur la syntaxe humaine.

1. Le sujet, c'est la machine ou l'utilisateur. Le système nous appelle "vous", donc c'est "nous".

2. Le complément d'objet, pour raison de commodité, est annoncé en premier (sélectionné).

3. Le verbe est ensuite choisi pour définir une action sur l'objet déjà sélectionné.

Exemple, d'un clic, je choisis un dossier, et d'un autre clic je choisis ouvrir. Une autre astuce de la pomme est le double-clic qui permet simultanément "sélection et action". Dans les cas moins simples, d'abord on sélectionne, un logiciel, un dossier, un fichier, une partie de texte, un dessin, une image, puis on choisit un verbe dans un menu déroulant.

Plus tard, la souris pourra être remplacée par le track-pad, petite zone tactile sensible au doigt, ou encore par des stimuli lumineux (il suffit d'un capteur lumineux), ou encore par des stimuli sonores (bruits, notes de musique, mots de la parole humaine), et pourquoi pas, un jour, des stimuli olfactifs ?

Ce sont tous ces principes améliorés, affinés, qui ont servi de base aux autres objets made in Apple, l'iPod, l'iPhone, l'iPad...

L'iPad, pour ne prendre que cet exemple, c'est à la fois un écran et un track-pad géant, puisque toute la zone utile est "tactile" (disons, sensible). Après quoi, dans l'iPad, il y a tout ce qu'on veut y mettre, images, musique, movies, lectures, jeux...
Voilà ce qui nous a fait dire et écrire que l'Apple était la machine de l'enfance.

A Moissey, nous n'aurions pas pu faire, en 1992, tout ce que nous avons fait. Il nous aurait fallu attendre une décennie de plus pour utiliser des machines Windows, qui ont perpétuellement copié Apple, avec 5 ou 6 ans de retard, sans jamais l'égaler.
L'avenir d'Apple après le décès de Steve Jobs ? Il n'y pas de souci à se faire, la graine d'intelligence est féconde et jour après jour, elle fait des petits qui n'ont rien à envier à leurs géniteurs. [Les machines de 2015 sont déjà sorties des bureaux d'études].

Pour ce qui est des détracteurs d'Apple et de ses inventeurs, se rappeler que les moches ont toujours sali les belles, et ce, depuis bien plus de 2000 ans.

Christel Poirrier

Un jour de printemps, Frédéric Morel, notre tuteur d'Apple France en collaboration avec Daniel Germond, concessionnaire dolois, nous a apporté cette machine internetable et lectrice de CD.

Frédéric Morel m'avait dit "Si vous faites un site scolaire, nous vous fournirons la machine, un Mac 5200". (Gracieusement !)

Ainsi fut dit, ainsi fut fait. Ainsi naquit le premier gros site scolaire de cette époque.

Puis est arrivée, en 1998 la série bonbon (les iMac), transparente et colorée. (Nous en avions 4 au moment de ma mise à la retraite, en 2002, un mois après, on nous les volait).

On ne nous a jamais confirmé que nous y étions pour quelque chose. Toujours est-il que dans le premier rapport que j'ai fait à Apple-France (c'était convenu qu'on mutualiserait nos moyens), j'avais suggéré que la firme fabrique des machines transparentes (pour qu'on puisse voir dedans) colorées (pour que ce soit plus rigolo) et fasse des souris à pied (pour ne pas quitter le clavier où sont les deux mains).

La série iMac, qui en comptera beaucoup d'autres, encore bien plus extraordinaires, inaugurait la communication par internet ou par réseau local, ce qui expliquait l'absence de lecteur de disquettes. Le tiroir à CD est devenu "fente mange-disque" en même temps que lecteur ou graveur de DVD. Echange avec les périphériques par prises USB et FireWire.

En 2012, certains iMac de la marque ont perdu leur lecteur optique (CD et DVD) et rendent ainsi incontournable la communication avec les périphériques par réseaux, ethernet filaire, wi-fi, blue-tooth...

Les partenaires locaux de la mac aventure, à Moissey et à Dole

Bernard Chauvin, maire

Daniel Germond, Apple

Michel Delhay, maire

Avant de passer le flambeau à Michel Delhay, Bernard Chauvin a apporté le financement pour mettre toute l'école en réseau éthernet, grâce au savoir-faire de Germond-Informatique et Vermot-Desroches Electricité.

Tout du Mac Plus au premier iMac, dans la grande classe de l'école de Moissey, en 2002. Toute la configuration informatique, tous les écoliers, les partenaires municipaux et commerciaux, ont permis à l'auteur de cette page de présenter au concours de Professeur des Ecoles son mémoire, plus que jamais d'actualité, "l'écolier auteur, l'écolier tuteur".

d'autres pages sur le Mac à l'école
2011: la disparition de Steve Jobs, le père fondateur d'Apple
1998: le mac sur internet à l'expo artisanale
1992: l'école représentée à l'Apple Expo, CNIT, Paris
1992: les macintosh en visite à la Charme
1991: portes ouvertes sur l'élevage de souris
1990: l'arrivée du Mac Plus en classe
1990: la mac aventure à l'école de Moissey

portail de moissey.com
e-nous écrire