RPI (Regroupement Pédagogique Intercommunal) du Mont Guérin

la mac aventure

par Christel Poirrier, maître d'école.

I. historique

II. objectifs

III. bilan

IV. horaires

d'autres pages sur le Mac à l'école
2011: la disparition de Steve Jobs, le père fondateur d'Apple
1998: le mac sur internet à l'expo artisanale
1992: l'école représentée à l'Apple Expo, CNIT, Paris
1992: les macintosh en visite à la Charme
1991: portes ouvertes sur l'élevage de souris
1990: l'arrivée du Mac Plus en classe
1990: la mac aventure à l'école de Moissey

mémoire de prof d'école

par Christel Poirrier, maître d'école.

l'écolier-auteur

l'écolier-tuteur

le macintosh à l'école primaire

pour une p.a.m.

(P.édagogie A.ccompagnée par M.acintosh)

I.historique

1984. L'été de cette année apporte à Moissey chez un ami, membre du CE d'Oréga à Auxonne, le premier Macintosh d'Apple (128 k). Il suffit de déplacer la souris sur son tapis pour déplacer le pointeur ou le curseur sur l'écran. Pour donner des ordres à la machine, il suffit de dérouler un menu en cliquant sans relâcher et de choisir l'ordre en relâchant la souris. La procédure la plus compliquée est le "double-clic", c'est à dire deux clics très rapprochés: ça demande bien quatre à cinq minutes d'entraînement.

Apple dit que sa machine parle avec l'homme en langage humain, et moi je pense même qu'elle parle et écoute en langage enfant.

Apparemment, je suis le seul de mon avis.

1985. Le Plan Informatique Pour Tous arrose toutes les écoles de France avec du matériel Thomson.

Matériel sans souris, ça commence bien. Mais quand même avec un crayon optique. Pas de mémoire-grenier, on débranche, tout s'envole. On peut sauver sur cassette audio, une fois sur deux ça marche. On rallume, tout est désert. On peut charger la mémoire vive avec la cassette audio, une fois sur trois, ça marche. L'imprimante à aiguilles et l'écran ne travaillent pas en même largeur, il faut ruser. Pour imprimer, il faut parfois lancer un ordre en une espèce d'hexadécimal.

1985. L'été. On forme quelques maîtres volontaires: huit jours de programmation Basic et Logo.

Je pense qu'en haut lieu, on n'aime guère les enfants, ou on n'a jamais vu un enfant de près. Peut-être les deux.

1986, 1987,1988. Un Thomson pour 50, sinon rien.

C'est la galère, mais nous avons nos mouchoirs. Puis tout cela tombe en panne, puis part à Besançon qui l'envoie à Dijon, qui le retourne à Moissey, toujours en panne. Ça marche à Dijon et pas à Moissey... Découragement et abandon. De toute façon, l'enfance, le Thomson, le Basic ce sont les orphelins chez des vacataires de la DDASS. Si le maître a fait serment d'y passer même ses nuits, c'est encore jouable. Pour les autres c'est le Titanic.

1988. On offre un IBM portable à mon fils Jérôme dans son école de commerce de Grenoble. Pas de souris, pas de crayon optique, encore du charabia pour se faire comprendre par la machine, mais quand même deux lecteurs de disquettes. Disquettes pas en carton, mais en plastique, de trois pouces et demi.

(Évidemment, des pouces...)

1989. L'été. Mon fils fait un stage chez le concessionnaire Apple dolois: Monsieur Daniel Germond et Monsieur Serge Gally chef de Germond Informatique. Ça y est, j'ai trouvé:

Je serai Macintosh ou je ne serai rien.

1989. L'hiver. Le Père Noël m'apporte un MacPlus d'un Méga et un Disque Dur.

1990. Le printemps.

Je mets tout ça dans un cageot et je vais en classe sans mon cartable, mais avec mon cageot. Ou alors, c'est Anne-Sophie qui doit porter mon cartable.

A la même saison, le ministère qui nous a parlé de Projet d'école nous demande de passer à l'acte.

1990, 1991. Les quatre saisons.

C'est la fête. C'est la fête tous les jours.

1990. L'été et l'automne. Mon fils fait un stage de 6 mois comme chef de produit chez WinSoft, une petite maison de logiciels de Grenoble, spécialiste du traitement de texte multi-lingues (dont Arabe et Russe) pour Macintosh.

1990. encore le Printemps.

Je fais mon projet pendant des jours et des jours. Je veux 6 Macintosh, une Imprimante Laser.

Là, tout l'Olympe est avec moi, Bernard Chauvin Maire de Moissey, le Comité de Parents (Madame Nicod et Monsieur Roux), Monsieur Jacques Touzet Inspecteur Départemental, et Monsieur Jean Laval Inspecteur d'Académie me donnent tous un feu vert comme je n'espérais pas.

Apple-France m'envoie à Moissey un ingénieur commercial d'Apple-Lyon: Monsieur Frédéric Morel. Apple nous aime et nous prêtera deux MacPlus, un Scanner, et un moniteur géant. La Mairie de Moissey nous achète un Mac SE 2/40 et une Imprimante Laser. Germond-France nous offre la maintenance gratuite de notre parc pendant 24 mois.

C'est la feria.

1990. L'automne. Nous démarrons sur les chapeaux de roues dans notre classe: en plus de nos programmes, nous faisons de l'ordinateur à toutes les récréations et tous les soirs de 5 à 7.

Ceux qui avaient du mal à se lever le matin, se massent à la porte de l'école pour jouer du clavier pendant les 10 minutes consacrées à l'accueil. Bientôt, il faut établir un emploi du temps à la minute près.

Les plus habiles font leur dictée et toute leur littérature au Mac. D'autres travaillent pour les Associations du village, la plupart ont entamé déjà profondément un cycle d'apprentissage de la dactylographie professionnelle.

Chacun a sa disquette personnelle avec dessus une dizaine de dossiers. Nous avons déjà imprimé plus de 1500 documents A4.

Nous avons tous les dents longues; d'abord maîtrise de plusieurs traitements de texte, puis de la mise en page (mixage texte/images), puis les délices du Tableur et de Quick Basic... c'est un collègue du canton, Monsieur Jean-Marie Grandclément, qui enseigne le Quick-Basic à 12 enfants du CM.

Cette nouvelle activité (la polyvalence du Macintosh) représente environ 2500 heures/enfant et 200 heures/instituteur pour une année scolaire.

1990, le jour de l'automne,

Mon inspecteur m'autorise à aller à mes frais à Apple-Expo à Paris La Défense. Je glane tout ce que je peux sur le matériel dur et doux.

1991. L'hiver.

A Moissey, 4 foyers s'équipent en Macintosh. D'autres envisagent.

1991. Le 20 avril. Arrive ce qui devait arriver: nous ouvrons les portes de l'école pour satisfaire la curiosité des parents d'élèves, des conseillers municipaux et autres curieux professionnels.

Nous voudrions présenter aux gens des dizaines de choses. Nous ne savons plus où donner de la tête. Finalement, on jouera du Mac de 2 à 4 et on essaiera de pousser des visiteurs dedans.

A l'école, ça parle de Mac dans toutes les rues, à tel point que certains parents se demandent si faisons autre chose.

Nous parlons de Mac, ou d'Ordinateur. Parfois nous disons la Machine, la Bécane ou la Bête. Mais nous n'avons pas une seule fois employé le mot informatique.

Le Mac, c'est un nouveau crayon, mais quel crayon!

1991. L'année des lettres. C'est le titre de notre mac-programme pour cette année, traitement de texte, dactylographie, mise en page.

1992. L'année des chiffres. Tableur et logiciels de calcul créés par les enfants.

1993. L'année des langages de programmation.

1994 à 2000. Suite et fin du projet.

saisi le 10 juin 1991 à Moissey

Christel Poirrier, directeur de l'école.

le macintosh à l'école primaire

pour une p.a.m.

(P.édagogie A.ccompagnée par M.acintosh)

 

II. Objectifs

Introduction

Les applications du Mac à l'école sont nombreuses. Elles sont celles du stylo, du crayon et de la gomme, de la règle et du compas, de la calculatrice et enfin, celles apportées par la mémoire de la machine: calculs, classements, gestions de paramètres, archivage et tri.

Il faut ajouter à cela la possibilité d'exploiter des logiciels qu'on n'aurait pas imaginés jadis: composition musicale, jeux de dames ou d'échecs, composition de couleurs, dessin en trois dimensions et enfin, la possibilité de tout éditer.

L'arrivée du logiciel HyperCard permet la gestion du "personnel": fiches de notes par matière ouvrant sur toutes les statistiques qu'on souhaite, fiches à l'usage du maître, fiches didactiques sur lesquelles on peut indifféremment saisir du texte ou/et du dessin et qui, naturellement, sont éditables.

1. Applications du stylo.

Pour nous, c'est essentiellement le logiciel MacWrite II qui en est le support. Pour saisir du texte, texte d'élève ou notes de conférences sur les Fouilles Archéologiques dans le Mont Guérin, il n'a jamais rien été inventé de mieux que ce traitement de texte. Inlassablement, le texte peut être corrigé, modifié indéfiniment et rester toujours impeccablement propre, c'est la première fois qu'il existe un tel procédé à l'école.

Cela signifie qu'un élève, même très sale, fera toujours du travail très propre.

On pourra donc écrire au Mac tout ce qu'on écrivait à la plume sergent-major: dictées et questions, rédactions, poèmes, solutions de problèmes, enquêtes, mémoires, devoirs du soir etc...

De plus, le maître peut emporter chaque soir la disquette des travaux de la journée et retoucher l'ensemble au coin du feu. Aussi, les disquettes voyagent par la poste et permettent de communiquer avec toujours plus loin.

Les applications de l'écriture sont si nombreuses que seul le recul offert par des opérations déjà conduites, peut permettre d'en faire l'inventaire.

Soulignons au passage ce sous-projet du projet qui consiste à vouloir/pouvoir éditer tout ce qui est éditable et en particulier des notices sur l'histoire, la géographie, l'économie, la vie civique locales ou bien l'anthologie collective des poésies-récitations de la classe et tellement d'autres choses.

Enfin, la configuration souhaitée permet aussi de fabriquer le matériel de lecture du Cours Préparatoire, par la réalisation des étiquettes de lecture, grosses et collectives ET petites et individuelles.

D'ailleurs, les élèves de la Section Enfantine, qui ne savent officiellement ni lire ni écrire, peuvent, d'entrée de scolarité, écrire au clavier avec une police géante et un clavier traduit en lettres minuscules, cursives ou non.

2. Applications de la règle et du compas.

Les logiciels les plus connus sont :

MacPaint, qui permet du dessin point par point, et

MacDraw qui permet du dessin vectoriel.

Ces deux logiciels permettent une nouvelle approche de la géométrie et du dessin :

a. la relation souris/écran permet à l'enfant de conceptualiser le passage de l'horizontal au vertical et aussi l'homothétie entre le tapis de souris et l'écran.

b. la découverte du pixel (en anglais: picture élément) grâce à la loupe: le monde entier est "pixels", pas seulement la télé et la photo, aussi le fond de l'oeil. On peut déjà, tout petit, numériser des images à la main, en codant en base 2 la présence et l'absence de cases noires et ainsi comprendre le langage de la machine qui ne sait dire que des milliards de ouis et de nons.

c. Les logiciels de dessins les plus simples sont pourvus des modes fondamentaux dans le traitement de l'image géométrique: translation, symétrie, homothétie et rotation (et même, anamorphose).

d. Le logiciel cabri-géométrie (ca-br-i pour cahier de brouillon, né à Grenoble), sait tracer des parallèles, des bissectrices et des médiatrices, donc exactement ce que savent faire nos écoliers.

3. Applications du crayon et de la gomme.

On peut résumer cela en un mot, c'est "créativité". Il s'agit de dessin artistique ou d'illustration. L'idéal serait bien sûr de fonctionner sur un système couleur. Ce qui nous semble, pour l'instant, coûteux et peut-être de nature à nous disperser par rapport à nos objectifs premiers.

4. Applications mathématiques.

Le tableur permet de construire des exercices de calcul très variés partout où il y a besoin de dupliquer des opérations qu'on appelle formules. C'est aussi un excellent logiciel pour bâtir des tableaux de toutes sortes, même sans y intégrer de chaînes numériques et de formules. Toutes les cellules (intersection entre la colonne et la traverse) sont déformables et utilisables à l'infini.

Avec le logiciel WorksII, accès aux graphiques, fromages et autres diagrammes de visualisation de nombres.

5. Gestion de fiches.

Le Mac peut piloter la gestion de la bibliothèque scolaire, gérer des piles de cartes avec HyperCard, et peut aussi afficher en permanence, élève par élève, un tableau de performances avec les moyennes et classement souhaités (avec WorksII).

HyperCard est un produit futuriste qui nous semble d'ailleurs ressembler à notre optique: facile à utiliser et assez facile à programmer. On peut faire sans limitation des fichiers, des dictionnaires les plus divers, chaque élève peut se constituer sa propre documentation texte et dessin.

Il est certain que le jour où il y aura une machine par élève, c'est HyperCard qui régnera dans les disques durs.

WorksII permet de fabriquer toutes les fiches qu'on veut et ensuite d'afficher la liste des champs de saisie. Par exemple dans un ensemble de fiches d'état civil, on peut afficher la liste de tous les noms propres, ou de tous les prénoms , ou de tous les lieux de naissance et de trier tout cela avec des critères qu'on définira soi-même.

6. Autres logiciels type "tout cuit".

Il existe sur le marché des dizaines de logiciels écrits spécialement pour le Mac. Ceux que je connais sont:

Jeux d'échecs, dames, othello, bridge
Composition musicale
Traitement de texte
Publication (mixage texte et image)
Gestion de Base de données
Création d'images

Il est clair que plus le temps passe et plus ma connaissance de l'environnement Apple s'accroît et dans quelques mois, l'inventaire que je pourrais faire sur le Mac à l'école aurait tangiblement évolué.

Et puis, il n'y a pas que les logiciels tout faits, il y a aussi l'imagination des utilisateurs, sur laquelle je crois, il est juste de miser.

7. Initiation à la programmation.

Avec le logiciel "QuickBasic": construction de petits programmes, jeux , exercices à trous en toutes matières, avec cases-réponses et accès à la solution.

Avec HyperCard, mêmes objectifs atteints d'une manière plus visuelle grâce au concept de "carte" et au langage humain -mais anglais-anglais, mais quand même humain- HyperTalk.

Avec Logo, possibilité de construire ses applications en définissant ses propres procédures. Ce qui n'est pas limité au dessin comme tout le monde l'imagine.

8. Le mode "auteur".

Il s'agit pour les enfants qu'ils aient la possibilité de devenir auteurs de problèmes de math, d'exercices de calcul, d'exercices de grammaire et de vocabulaire, d'un livre de géographie, d'histoire, de fiches de sciences bio ou techno, même de jeux de culture générale, et que bien sûr, tous ces travaux très personnels, donc très motivants, soient édités.

Les logiciels QuizMaster, QCM et Le Gardien du Savoir permettent de créer des fichiers -liste de questions et réponses- qui sont la matière consommable de certains jeux: ce sont les Questions à Choix Multiples.

9. Création d'une presse écrite très locale.

La classe pourrait tenir un journal, trimestriel ou annuel, des événements de la vie de la communauté scolaire ou de la collectivité communale, avec prise de l'information, rédaction et, la quête et la mise en forme de l'illustration.

10. Les jeux de clavier.

L'initiation à la dactylographie orthodoxe semble le préalable incontournable à toute manipulation sur clavier. Le logiciel WinType (conçu par WinSoft à Grenoble) propose une progression du niveau zéro au niveau "pro" en 15 étapes.

Des jeux comme Tetris et Lode Runner ont eu la bonne idée de passionner les enfants tout en exigeant d'eux une "ergonomie-clavier" parfaite.

Il est donc légitime de penser que des élèves sortiront de l'école primaire en sachant dactylographier comme au sortir du Cours Pigier.

La bibliothèque de jeux écrits pour Mac est déjà fournie, et nombreux sont ceux qui font appel aux qualités intellectuelles les plus nobles de l'individu.

11. De la motivation.

De tous les arguments qui voudraient plaider en faveur de ce projet, le plus émouvant serait celui-ci: c'est que l'enfant sur Mac est devenu un autre homme, et je ne serai pas étonné de voir les enfants les moins gâtés par la nature sortir enfin de leur coquille.

En tout état de cause, l'écolier Macintosh est obligé de prendre goût à la bonne orthographe, puisque sa "copie" est éditée, voire publiée.

Et quoi de mieux pour donner, à des enfants intellectuellement anémiés, l'amour de l'école et le goût du travail?

12. Projet sur le projet

Selon le nombre de feux verts que rencontrera ce projet, nous serons amenés à conduire une recherche pédagogique qui serait concertée avec des professionnels de l'éducation d'une part, et les constructeurs de machines et de logiciels d'autre part.

 

Conclusion

de l'argumentaire pédagogique

Un outil comme le Mac et son environnement, et les possibilités qu'on lui devine, ce serait criminel de ne pas s'en servir et, si nous fermions les yeux sur ce progrès du jour, je verrais bien d'ex-enfants devenus adultes, nous reprocher plus tard, de ne pas avoir tout fait pour faire avancer, sinon le monde, au moins la manière de l'appréhender.

A Moissey le 10 juin 1991.

christel poirrier.

Ce document est confidentiel. En aucun cas, il ne peut être publié sans l'accord de son auteur.

le macintosh à l'école primaire

pour une p.a.m.

(P.édagogie A.ccompagnée par M.acintosh)

III. Bilan

introduction

Le bilan proposé, et que ce soit à n'importe quelle période de l'année scolaire, est un bilan provisoire. En effet, les acquis, donc les espérances, sont différents chaque jour qui éclot. Les progrès sont toujours très rapides et il est possible d'apporter aux enfants de la matière toujours nouvelle, ils en ont l'appétit ou la compétence, souvent les deux.

la configuration humaine

Moissey est un des rares villages du canton de Montmirey-le-Château a avoir un solde démographique positif. Il faut devoir cela à sa situation géographique, sur l'axe 475 et aux ambitions "constructives" de son maire, Bernard Chauvin.

La municipalité est élue sur l'idée d'union et de défense des intérêts communaux.

Ce village abrite des travailleurs qui exercent aux Carrières Pernot, à Dole et à Auxonne. Les autres habitants sont à la retraite ou appartiennent à la fonction publique.

A l'école, les effectifs sont stables depuis le début du siècle. Les deux classes de l'école couvrent tout le cycle primaire avec ses 6 étages, et peuvent à la demande, servir d'échantillon à toutes sortes de projets.

Ces deux classes sont confiées depuis 1966 à un couple d'instituteurs qui ont aujourd'hui 45 ans, et qui n'ont de fonctionnaires que le statut.

Les enfants ont des possibilités moyennes, avec quelques exceptions du côté des extrêmes. Les leaders sont peu nombreux. On se réjouit toujours d'en avoir au moins un par promotion, ça encourage les maîtres.

Chaque étage d'enseignement contient en moyenne de 5 à 8 élèves, ce qui offre, en général, des classes à trois cours à peu près équilibrées.

les objectifs

On peut lire dans les deux autres volets du présent dossier que nos objectifs n'avaient ni l'ambition de l'altitude, ni celle de la vitesse.

La réalité a été tout autre. Nous avons foncé dans toutes les directions, nous voulions tout entreprendre et tout réussir. Nous avons expérimenté, utilisé, choisi, trois fois plus de directions que la raison pure nous conseillait.

Dans l'annexe "Connaissance des Applications du Commerce",

il apparaît que tous les enfants ont la maîtrise du traitement de texte MacWriteII et du logiciel de dessin MacPaint. Tout le monde connaît la philosophie des "réserves" de RagTimeClassic et tous les CM savent faire de la mise en page avec ce logiciel. Quelques enfants sont familiarisés avec WinText, aimablement offert par WinSoft à Grenoble. Nous comptons maîtriser Works II que nous avons acheté et qui sait faire de l'image, du texte, de la communication et de la Gestion de Base de Données. Une de nos élèves, Karine L possède un Mac et ce logiciel.

La moitié des enfants sont familiarisés avec le Tableur Excel et savent y faire des choses simples.

Tous ont navigué avec plaisir en mode touriste dans le dédale d'HyperCard et il est vraisemblable que l'année prochaine, nous écrirons des scripts en HyperTalk.

12 élèves, après 12 heures de QuickBasic avec Jean-Marie Grandclément, instituteur à Champagney, savent monter une petite application d'interrogation sur les tables d'opérations agrémentée d'attributs de luxe.

La moitié des CM sait se servir du Scanner aimablement prêté par la Direction Régionale d'Apple à Lyon (Monsieur Alfred Morel).

Chaque élève possède sa propre disquette, sait lancer n'importe quelle application sur n'importe quel Mac, sortir sa production sur l'imprimante et l'archiver dans son classeur A4, sous transparent.

Dans l'annexe "Connaissance des Jeux de Clavier"

on peut mesurer l'importance de l'intérêt porté aux "jeux" de clavier.

D'abord, nous avons baptisé le logiciel (WinType, vendu par WinSoft, Grenoble) d'apprentissage de la dactylographie, "jeu de dactylo". Il est gradué de 0 à 15. Karine Louis a atteint le niveau "pro" 15 et Sébastien Cornéglio qui possède un Mac (et RagTime) est à l'étape 12. Nous comptons sur 25% de succès la première année et moins de 10% d'insuccès définitif au bout de deux ans.

Nous avons eu beaucoup de plaisir et de succès avec les jeux "récréatifs" et de clavier que tous les MacMen connaissent: Lode Runner (gradué de 0 à 50), Tetris et Welltris (gradués de 0 à 10 000), DarkCastle (gradué de 0 à 14). Nombreux sont ceux qui encore en rêvent la nuit.

Expérimentalement et récemment, nous avons entamé une initiation à Lode Runner (gradué de 0 à 20) pour les CE1 de la Petite Classe. C'est seulement par manque de temps que nous n'avons pas recruté plus jeune (CP et SE).

Dans l'annexe "Jeux de Clavier",

nous avons placé, pour des raisons de commodité seulement, le logiciel d'exploitation du Mac qui s'appelle "Finder". La connaissance du "Finder" et parfois "MultiFinder" implique manipuler la souris, user des équivalents-clavier, se déplacer dans la hiérarchie du disque dur, se déplacer d'un disque à l'autre, dupliquer, jeter, sauver, organiser, fixer le démarrage, sortir honorablement d'une boîte de dialogue, ouvrir/fermer une application, copier-coller, travailler simultanément sur deux applications ouvertes, utiliser l'album, naviguer dans le menu pomme, voyager dans le dossier système, se servir d'utilitaires, charger des polices de caractères ou des accessoires de bureau, allumer et éteindre les machines, brancher et débrancher tous nos ensembles pour les ensacher et les transporter.

Selon notre sondage, tous les élèves maîtriseraient parfaitement le "Finder", mais selon moi, certains nous auraient un peu abusé()...

l'emploi du temps

Nous avions défini au départ que les séances sur Mac épouseraient les grands axes de la journée scolaire:

de 9 à 12 et de 14 à 17 heures: toujours du travail qui illustre des activités scolaires,

après 17 heures, des jeux "récréatifs" pour qui n'a pas de retard.

Nous avons dû découper l'espace "récréation hebdomadaire" en tranches de 30 mn. Chaque élève est titulaire d'une séance de 30 mn par semaine, pendant laquelle il fait du traitement de texte ou de la dactylo.

Les CM2 sont privilégiés puisqu'on leur sert deux séquences par semaine, du fait qu'ils sont plus capables et qu'ils doivent quitter l'école à la fin de l'année.

Ces séquences sont souvent consacrées à des textes d'enquêtes, des rédactions, de la saisie pour nos clients du monde associatif: le Foyer Rural de Moissey, et notre plus gros client, le Foyer Logement pour Personnes Agées, qui publie un bulletin interne tous les deux mois et que nous nous chargeons d'éditer. Nous attendons d'autres clients comme la Mairie ou des particuliers.

Naturellement, des élèves travaillant plus vite que les autres ont eu l'autorisation d'aller sur le Mac au lieu de se tourner les pouces à leur table, ceci est inévitable!

le travail courant

Depuis décembre 90, nous avons tracé aux enfants un énorme chantier qu'ils font à la petite semaine, et qui pourra peut-être ne pas être achevé le 5 juillet 91:

- les homophones terribles (grammaire)
- les familles nombreuses (vocabulaire)
- notre livre d'histoire
- notre livre de géographie
- saisie des notes/moyennes de toute la classe
- 22 enquêtes individuelles
- des rédactions
- des textes libres
- des poésies d'auteur
- des poésies privées
- des notices sur notre matériel
- des notices en français sur nos logiciels
- des notices sur nos jeux
- des travaux pour nos clients
- divers tableaux commandés par le maître.

Avec tous ces sujets, toutes les techniques de saisie, de composition et de publication sont mises en oeuvre. On étudie aussi la possibilité de changer un logiciel qui va moins bien qu'un autre pour une finalité dite. On tâte, on teste, on expérimente, on sabote, on recommence, on adopte ou on rejette, bref, on prend continuellement des initiatives et on est continuellement responsable. Et on devient indépendant...

 

Au 3ème bimestre, les enfants faisaient la dictée et les questions sur les machines. Il a fallu surseoir pour épargner la santé de l'instituteur. Mais l'expérience pourra certainement être renouvelée lorsque les escargots auront pris de la vitesse. Aussi, le maître demandera à Apple d'étudier une souris "à pied" pour alléger le poids de la correction... les deux mains ne quittant pas le clavier.

l'emploi du temps après 17 h

D'abord, nous avions constitué deux groupes de 11, un qui jouerait le mardi et l'autre le jeudi. Primitivement fixée à 18 h, la fin de la journée a évolué vers les 18 h 30, puis vers 19 h. Aujourd'hui, il y a encore des passionnés qui éteignent les Macs à 19 h 15... et des mères inquiètes qui téléphonent à l'école.

L'intérêt croissant des enfants nous a obligés à faire une tentative du côté des petits (CE1 de la maîtresse), qui sont venus jouer à Lode Runner le lundi et le vendredi, sous la houlette d'une nouvelle catégorie de personnel: les moniteurs du CM2.

Puis l'arrivée du prof de Basic à la rentrée des vacances de février, le mardi, nous a contraint(s) à reconsidérer toute la distribution:

aujourd'hui, tous les 5-7 sont pris,

- le lundi par tous les 10 CE1 et leurs 3 ou 4 moniteurs
- le mardi par tous les CMi et CM2 (et 3 CM1 pour graine) sur QuickBasic
- le jeudi par les 11 joueurs qui ne font pas de Basic
- le vendredi par les 11 autres.

notre cahier des charges

- jamais de jeux "récréatifs" de 9 à 17 h.

- ne jamais empiéter sur les programmes et les horaires qui sont ceux de la profession.

- disposer d'au moins 4 machines pour 22 élèves.

nos succès

- avoir été bien compris par les parents d'élèves, la mairie, l'administration, le monde Apple, et... les enfants

- la réussite toujours automatique pour le plus grand nombre
- le bonheur de découvrir de la matière nouvelle
- le plaisir du travail et de la publication
- la satisfaction de toujours progresser
- la joie d'être responsable et autonome
- une envie de venir à l'école inextinguible pour tous

notre échec permanent

au fur et à mesure que nous avancions notre expédition, toujours , toujours le manque de temps.

... et des élèves, presque tous, toujours en "manque".

Le maître avait conçu, un temps, le projet d'en appeler au soutien d'intervenants d'appoint, mais il a décidé que l'homogénéité de l'expérience en pâtirait, et il a donc renoncé.

conclusion

Macintosh à l'école primaire, oui sûrement. Tous ceux qui ont signé des deux mains vont pouvoir se féliciter encore longtemps de l'avoir fait.

Hier, c'était l'émotion,

Aujourd'hui, c'est la fête,

et demain?

moissey, le 10 juin 1991, Ch.P.

C.ontrat d'A.ménagement du T.emps de l'E.nfant

P.rojet d'A.ction E.ducative

présenté en juin 90 pour l'année scolaire 90/91

Aperçu et mise à jour à la mi-année

(le 15 février 1991)

Objectifs.

Expérimentation et recherche pluri-directionnelle dans une classe de CE et CM avec 6 Macintosh et une imprimante Laser.

Programme.

- apprentissage de la dactylographie
- maîtrise de différents traitements de texte
- P.ublication A.ssistée par O.rdinateur
- création de "fichiers" divers (dictionnaires, documentation, bibliothèque etc...)
- édition de plaquettes sur l'histoire, la géographie et/ou l'économie locale etc...
- initiation à programmation HyperTalk , Basic, Logo
- jeux de psychomotricité
- initiation à l'anglais technique

Horaires.

12 enfants du CE/CM le mardi de 17 à 18 h 30 : (18 h/enf)
12 enfants du CE/CM le jeudi de 17 à 18 h 30 : (18 h/enf)
6 enfants du CM2 le lundi de 17 à 18 h 30 : (9 h/enf)
6 enfants du CM2 le vendredi de 17 à 18 h 30 : (9 h/enf)
5 enfants du CE1 le lundi de 17 à 18 h 30 : (7,5 h/enf)
5 enfants du CE1 le vendredi de 17 à 18 h 30 : (7,5 h/enf)
soit :

69 h/enfant par semaine x 35 semaines = 2415 h/enfant

6 h par semaine x 35 sem = 210 heures d'instituteur bénévole (21 000 F)

Département du Jura École de Moissey

Christel Poirrier instituteur

Premier Concours de Recrutement de Professeurs des Écoles

mémoire

l'écolier-auteur,

l'écolier-tuteur.

mémoire 3 juin 1993

- le projet macintosh,

- une page de - "les homophones célèbres mais terribles"

- "les familles nombreuses"
- "des mots qui vivent ensemble"
- "notre livre d'histoire"

pourquoi ce dossier ?

Le premier Concours de Recrutement de Professeurs des Écoles inclut dans son programme la présentation d'un dossier, déterminé librement par le candidat et s'appuyant fortement sur son expérience -personnelle- professionnelle. Ce mémoire rédigé à l'avance est soutenu devant un jury.

Le candidat a choisi de présenter ce titre parmi d' autres parce qu'il a le sentiment d'avoir fait un petit pas en direction de l'éducation du futur.

Comme toujours quand on fait de la recherche, on est déchiré entre deux voies, celle de creuser sa terre en secret pour conserver la sérénité qui préside à ses travaux et celle de vouloir publier les résultats de son travail, car une publication consoliderait sa satisfaction et ajouterait à sa fierté de praticien (au moins contribuerait à la reconnaissance dont il a besoin et qui est si parcimonieusement dispensée).

En d'autres temps, le candidat aurait aimé présenter un travail long et soutenu qu'il a accompli dans sa classe avec le Jeu d'Echecs.

historique.

Les circonstances de cette recherche sont les suivantes.

En 1989, le Père Noël m'a apporté un Macintosh que j'ai aussi emporté dans ma classe, jour après jour, dans un cageot à pommes. J'avais 22 ans de métier.

L'outil a suscité un tel engouement dans mon cycle, je veux dire par là mes élèves du CE2, du CM1 et du CM2, que j'ai fait un important projet d'école qui nous a mis aujourd'hui à la tête de 8 Mac, d'une imprimante à laser et d'un scanner pleine page, soit un parc de 150 000 F. Il a fallu beaucoup dépenser pour informer puis convaincre la municipalité de ce village de 450 habitants.

En 1989, j'étais, en matière de micro-ordinateur, tout neuf. J'avais trouvé que le plan Informatique Pour Tous (1985) était un plan de prestige, mais un plan bâclé. Il faut dire que le Macintosh d'Apple peut être utilisé par des enfants de 4 ans. Rien à voir avec les machines Thomson ou celles d'IBM. Mais j'étais sûr que le Mac était la machine de l'enfance, du débutant, du handicapé. Pour nourrir ma classe avec cette machine édenique, il a fallu que je cherche, que je cherche et que je... trouve !

Le dossier que je propose aujourd'hui présente deux axes de travail que nous avons maintes fois expérimentés, que j'ai baptisés l'écolier-auteur et l'écolier-tuteur. Bien sûr, j'aurais pu développer l'enfant-écrivain, l'enfant-metteur en page, l'enfant-musicien, l'enfant-anglophone, l'enfant programmeur, l'enfant-dactylographe, j'oublie volontairement l'enfant-joueur. Si je privilégie aujourd'hui les deux idées proposées, c'est parce qu'elles m'ont émerveillé.

 

l'écolier-auteur.

Ce qui vient à l'idée en premier quand on dispose d'une telle configuration, c'est d'éditer, un journal d'enfants, des textes libres, des affiches, des imprimés, des étiquettes, des tracts, des contes, des poèmes. Nous, nous avons élaboré notre livre "Bled", sous le titre "Les homophones célèbres mais terribles". Le presque séculaire "Bled" propose des exercices à trous que les enfants doivent remplir. Dans notre classe, nous avons pensé qu'il était plus riche et plus motivant de fabriquer l'exercice que de le résoudre. Naturellement fabriquer contient résoudre, puisqu'au lieu d'être à hauteur du sujet, il faut être au-dessus.

Pourquoi cette idée insolite ?

Là je veux faire allusion aux deux niveaux de compréhension de la personne écolière.

Le premier niveau, c'est "je comprends bien, mais j'aurais du mal à l'expliquer",

le second niveau, "c'est je comprends tellement que je peux exposer la question devant mes pairs".

Donc au lieu de lire un exposé de géographie devant ses camarades, l'écolier cherche et écrit des phrases dans lesquelles il aura réuni tous les homophones d'un même type, par exemple "et" et "est", mais aussi "ai", "aie", "ait", "haie", "hé", "eh". Auparavant, il aura rédigé la règle, limpide et assortie d'exemples.

Une autre illustration de ce propos est la page à thème : l'enfant rédige une page avec tous les mots qu'il connaît sur la pêche, l'astronomie etc… (les mots qui vivent ensemble) ou alors tous les mots de la famille de "main" ou de "terre" (les familles nombreuses).

Enfin le travail est saisi, mis en page, relu, critiqué par les enfants et par le maître, imprimé, archivé dans un classeur-mère, puis dupliqué et servi aux autres enfants, en devoirs à faire à la maison.

J'ajoute que ce travail est daté et signé. Dès la signature apportée au bas de cette page, l'écolier a le statut d'auteur, devant ses camarades, son maître et surtout, sa famille.

J'ai aussi incité mes élèves à écrire des histoires vraies ou des contes, mais ce n'est pas tout le monde qui a la veine écrivaine.

Nous aurions pu aussi fabriquer nos travaux de mathématiques, mais nous sommes dans une classe où le maître a inscrit en priorité dans ses objectifs l'étude et la maîtrise de la langue française.

Nous avons aussi fabriqué quelques pages de notre livre d'histoire. Chaque élève a choisi un titre comme les Gaulois, les Égyptiens, les Romains, puis a saisi textes et images, laissés dans l'ordinateur sous forme de pile -suite de cartes-écrans- HyperCard ou tirable sur papier. Mais cela, c'est seulement l'enfant-compilateur. C'est tout de même moins "ambitieux", bien que le changement d'écrans soit assorti de quelques mesures de musique composée par l'élève.

Notre matériel et son utilisation ont eu tellement de succès que nous avons dû ouvrir l'école tous les soirs de 5 à 7 et accueillir par la suite nos anciens élèves qui sont maintenant en 6ème et 5ème.

 

l'écolier-tuteur.

Pour promener les enfants dans les arcanes de la machine et des logiciels, nous avons emprunté à Apple Lyon un écran géant, genre TV. Mais les enfants ne sont pas suffisamment attentifs au cours d'une démonstration où les choses vont vite à l'écran et où les procédures sont denses.

Nous avons donc imaginé que chaque enfant nanti de savoir aurait son élève. Chaque CM2 "a" un CE2 à lui. Si nous manquons d' enfants-moniteurs, nous recrutons parmi les bons volontaires du CM1.

Le principe, c'est que la communication entre deux élèves qui se sont choisis est toujours très bonne, que la transmission du savoir se fait à la demande et peut être renouvelée. Il n'est d'ailleurs pas rare d'entendre dans la classe un élève dire à un autre "mais je te l'ai déjà cent fois".

Ce tutorat, qui fonctionne très bien pour l'initiation au Macintosh a été étendu à d'autres activités, d'abord en géométrie et découpages, ou tout le monde travaille en duo (il n'est pas étonnant de voir un bon et un moins-bon faire excellent ménage), ensuite en histoire, géographie et autres sciences où il y a toujours à dessiner et à mettre en page, enfin en analyse logique où les CE2, contre toute espérance, tirent bien leur épingle du jeu.

Je dois souligner que dans cette classe à trois cours, nos programmes roulent sur deux ans. Par exemple l'année biologie-botanique alterne avec l'année physique-chimie-astronomie. Ce qui fait que, automatiquement l'enfant qui a été enseigné avec les disciplines "x" sera à son tour enseignant avec les disciplines "x".

Cette manière de faire est très agréable et donne satisfaction. Elle permet quand même de "tirer vers le haut" les irréductibles wagons de queue.

conclusions.

Ce dossier voudrait montrer plusieurs choses.

  • 1. On peut faire du travail intéressant et efficace dans une classe de campagne à trois cours pour peu que le maître ne se sente pas trop enfermé dans les instructions officielles.
  • 2. L'idée de tutorat -donc de solidarité- est un des vecteurs satisfaisants pour aller vers l'autonomie.
  • 3. Ces manières de faire -qui ne sont pas futuristes puisqu'on en usait déjà au début du siècle- permettent de rendre l'école attrayante, et même séduisante, pour la plupart des enfants.
  • 4. Le maître y trouve un avantage dans sa pratique, il a fini de s'arracher les cheveux avec les cancres, il a donc du plaisir à son travail, et s'il se plaît dans son travail, il y est nécessairement efficace.

 

  • Et j'achèverais sur ce slogan plus généraliste, "pas d'école utile sans maître heureux".

et par cette remarque que je crains trop oubliée : on invente, on rénove, on cherche des solutions miraculeuses pour améliorer les résultats de notre action, pourtant, il y a, là, une recette bête tellement elle est simple :

qu'on garde à l'esprit tous les adultes qu'on méprise et tous les enfants qu'on malmène; si tout ce monde était plus heureux, il y aurait moins de prisons et moins de classes spécialisées.

Si la mission de la société n'était-elle pas de construire le bonheur des individus, au moins pourrait-elle consister à les rendre moins malheureux parce qu'enfin,

a-t-on déjà vu, souvent, un enfant heureux en situation d'échec scolaire ?

Dans la série "Les homophones célèbres mais terribles" Reynald Nicod, du CM2, présente: (37 trous)

sans/s'en/sang/cent/San/sens/sent.

Sans: contraire d'avec.

S'en: se met devant un verbe.

Sang: liquide rouge qui coule dans nos veines.

Cent: adjectif numéral cardinal. Entre cent-un et quatre-vingt-dix-neuf.

San: adjectif d'origine espagnole qui se met souvent devant un nom propre pour former un nom de ville.

Sens: 1) nom commun, qui désigne une direction. 2) verbe sentir à la 2ème ou/et à la 1ère personne du singulier du présent de l'indicatif.

Sent: verbe sentir à la 3ème personne du singulier du présent.

___ les ___ milliards de gouttes de ___ que l'homme ___ et qui coulent dans un ___, je ___ qu'on ne pourrait plus ___ aller vivre à ___-Francisco. ___ son instinct qui ___ le ___ qu'il va avaler, le moustique ne pourrait plus ___ aller voler dans tous les ___ ou à ___-Antonio. ___ le ___ l'homme ne pourrait pas ___ aller vivre, ou à ___ kilomètres à la ronde dans tous les ___ ou à ___-Mario. Je ___ le ___ rouge. ___ l'hirondelle qui ne vient pas de ___-Francisco mais de trois ___ kilomètres, je ___ que je ne pourrais pas sentir quand le printemps est là. « ___ ma pipe! et dis-moi si elle ___ bon ». ___ les Macintosh, je ___ que nous serions des retardés. Mon petit frère sait compter jusqu'à neuf ___ quatre-vingt-dix-neuf. ___ ma chienne qui ___ mon frère, il ___ qu'il ne serait rien qu'un malheureux ___ chienne. ___ leur ___ Giga-milliard de grains de riz, je ___ que les Chinois ne seraient pas vivants.

Une famille nombreuse, celle du mot "pied", par Reynald Nicod, CM2.

Je suis allé dans un chemin ______ avec des personnes qui faisaient une randonnée ______ où il n'y avait que des ______. J'ai eu mal aux ______ parce que j'ai ______ les branches ______. A la suite de cela, j'ai eu une ______ et je suis allé chez un ______ qui m'a dit que mes petits ______ pourraient marcher tant qu'ils voudraient dans un mois.

J'ai pensé que je pourrais tout le temps marcher dans la rue ______ qui a été faite pour que les ______ puissent circuler sans le bruit des ______ des ______ de vélo.

Un petit mois plus tard, je marchais dans la rue ______ au beau milieu des ______ joyeux.

Et, un beau jour, je me mis à faire de la corde à sauter et je commençai par le ______. Dans la rue ______, j'ai vu un ______ célèbre en pierre sur un ______ qui faisait 5 ______ de haut. Les ______ seront bientôt presque tous remplacés par des ______. La ______ serait très douloureuse sans l'aide des ______ qui soignent les ______ qui en sont les victimes. Sans mes ______, je ne pourrais pas marcher. Quand j'ai fait du rugby, je me suis souvent fait ______. Si à l'école, on me demande un synonyme de ______, je donne ou ______, ou ______. Beaucoup de personnes se vantent d'avoir fait des randonnées réservées aux ______, autrement dit, ______. Quand on a mal au pouce, cela n'empêche pas de bien marcher avec les ______. Diego Maradona ne doit pas savoir que le football est un sport qui se joue avec les ______, et non pas avec les mains : il n'est pas gardien de but mais attaquant. Les ______ aimeraient qu'il y ait plus de rues ______ dans les grandes villes où il y a moins de ______ que de ______.

Fiche thématique de vocabulaire, rédigée par Anne-Sophie Magnette, CM1.

des mots qui vivent ensemble, aujourd'hui,

les fruits.

Le matin, je prends un verre de jus d'orange, de pamplemousse ou de pomélos. Le citron est acide. Les fraises ne poussent pas sur un arbre. Pendant toute l'année, il y a des pommes. Les groseilles sont de petits fruits rouges comme les myrtilles ou les airelles. Avec le raisin, nous faisons du vin. Le kiwi s'écrit avec un "k" et un "w". L'ananas se coupe en tranches. En hiver, nous mangeons des dattes, des figues. Les prunelles sont de petites prunes. Dans la forêt, nous trouvons des mûres et des myrtilles. Les noix et les noisettes sont des fruits secs. La pastèque peut peser plus de deux kilos. Les quetsches, les mirabelles et les abricots donnent de bonnes tartes. Les singes adorent les bananes. La pêche possède un noyau comme la reine-claude. Les litchies et les mangues sont des fruits exotiques comme les grenades. Le melon se mange en entrée ou en dessert. Il y a du lait dans la noix de coco. Le pays des pruneaux est Agen. Nous faisons de la gelée avec des coings ou des framboises. En hiver, nous mangeons des clémentines et des nectarines. J'ai gardé le meilleur pour la fin : la poire.

Voici ma coupe de fruits.

d'autres pages sur le Mac à l'école
2011: la disparition de Steve Jobs, le père fondateur d'Apple
1998: le mac sur internet à l'expo artisanale
1992: l'école représentée à l'Apple Expo, CNIT, Paris
1992: les macintosh en visite à la Charme
1991: portes ouvertes sur l'élevage de souris
1990: l'arrivée du Mac Plus en classe
1990: la mac aventure à l'école de Moissey

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