village de moissey

souvenirs d'Yvonne Tomczyk (1931)

-épouse d'André Giboudeaux- (1929)

habitants de moissey

images fournies par Yvonne et André

voir ausssi la page de Yvonne et André Giboudeaux
voir aussi la page de Marie et Gaston Lannaud
voir aussi la série de photos noir et blanc signée Fabienne Giboudeaux
La Physique au Féminin à Strasbourg, avec les photographies de Fabienne Giboudeaux

Yvonne Tomczyk est née le 26 mai 1931 à Moissey,

dans la maison familiale qui est à cette époque l'immeuble AB 111, qui sera occupé par Marcel Davet, puis Isidore Nunez,

- de son père Antoine Tomczyk (né le 9 juin 1888 à Michocin en Pologne et décédé en 1968 à Moissey) et

- de sa mère Louise Rosselin (née le 5 juillet 1897 à Hauteroche en Côte d'Or et décédée en 1983 à Moissey),

mariés le 12 décembre 1922.

Antoine Tomczyk et son frère Jean, ont quitté la Pologne pour se rendre aux Etats-Unis. Arrivés en France, Jean a continué tout seul son chemin, s'est installé à Chicago, et Antoine est resté. Puis il a fait la guerre de 14, a rencontré des copains de régiment et de guerre, et c'est en rendant visite, en Côte d'Or à ses copains Rosselin qu'il a fait connaissance de Louise Rosselin.

Jean Tomczyk a eu, aux Etats-Unis, 4 enfants, Hélène, Jean, Alphonse et Francis dont la trace a été perdue.

La sage-femme s'appelait Julie Lasnier (mère d'Albert et de Marinette) domiciliée au château de Moissey avec son époux... Albert.

Yvonne est la petite dernière d'une famille qui comptait 6 enfants :

- Marie, née le 12 avril 1923 à Dole, mariée (à Moissey) le 15 mars 1947 avec Gaston Lannaud.

- Suzanne Michelle née le 19 octobre 1924, à Esbarres (21), mariée à Maurice Lepatey.

- Serge, né le 13 février 1926 et décédé en en 1928,

- Louis Antoine, né le 21 avril 1927 à Moissey,

- Jeanne, née le 8 janvier 1929 à Moissey,

- Yvonne, née le 26 mai 1931 à Moissey, mariée (à Moissey) le 8 sept 1952 avec André Giboudeaux.

Yvonne Tomczyk est allée à l'école du village auprès de Mme Alice Lesnes -née Monnier-, dans l'immeuble AB 436, au 1er étage, puis ensuite, chez M. Georges Lesnes, dans l'immeuble "Mairie" (AB 191). Après son certificat d'études passé à 12 ans, elle retourne aider dans sa famille qui tient un commerce de boucherie. Avec ses parents et ses soeurs, elle fera tourner l'affaire, tant dans la tenue du foyer qu'au magasin.

Elle fait sa communion avec le curé Paul Grandvaux dont elle dit qu'il était d'une grande gentillesse.

En 1951, elle rencontre à la fête de Moissey, un jeune homme né à Marnoz (le 1er janvier 1929), qui se trouvait là parce qu'il est le filleul de Ferréol Sigonney. André Giboudeaux avait été invité pour la fête comme c'était souvent l'usage. Le Bal de la Fête se trouvait Place de la Gare.

Le 8 septembre 1952, André Giboudeaux et Yvonne se marient à Moissey, devant le maire André Ardin, homme d'esprit et retraité de la gendarmerie, et devant le curé André Paget.

Ils auront 3 enfants,

- Edouard, en 1954, (père de 2 garçons, 1 fille),

- Fabienne, en 1960, (mère de 2 garçons),

- Béatrice, en 1969.

Edouard fréquentera un peu l'école de Moissey, dans la petite classe, avec comme institutrice Germaine Guillaume.

En 1952, le boucher Antoine Tomczyk et son épouse Louise remettront leur affaire aux époux Clair qui avaient déjà ouvert un commerce dans les grands escaliers de l'église (AB 406). Ils remettront le fonds, pas les murs, la clientèle et l'abattoir qui est sur la route d'Auxonne et qui après les moutons de M. Colin, a accueilli un atelier de menuiserie (tenu par M. Jean-Claude Jouain).

Yvonne et son mari vont pérégriner au gré de la profession d'André qui s'occupe de la Signalisation et des Équipements à la SNCF.

En 1988, ils reviennent s'installer définitivement dans la maison parentale qui est cette fois la maison AB 181, dans la rue du Dieu de Pitié. C'est une maison de caractère où les rénovateurs ont bien mis en évidence les jambages, les meneaux, les accolades qui étaient en vogue au moment de la domination espagnole.


 

Le Tacot.

Mes parents l'ont pris, mais pas beaucoup, ils avaient une voiture, ils étaient parmi les premiers à en avoir une à Moissey. Ils y avaient emmené mes soeurs, pour la promenade. Nous connaissions M. Louis Viénot, qui était le chef de Gare.

La maison que nous occupons appartenait à un autre Viennot, qui était particulièrement vigneron et tenait des moutons. Mes parents lui ont acheté cette maison en 1934.

 Les Gorges.

J'en sais plus sur le lavoir que sur les Carrières. Pour les Carrières, je ne les ai pas connues, mais je sais que papa a profité de la vente des équipements, après 1920. Il avait acheté une brouette, une sorte de chèvre avec de la grosse corde (pour tirer ou pour soulever, je ne le sais pas), des pelles et d'autres outils.

Le lavoir, je l'ai fréquenté, autour des années 1940. Nous allions aux Prés d'Amont avec la brouette, et si la place était prise, nous allions aux Gorges. Il me semble que le bassin était rectangulaire. Il y avait une toiture, qu'on a retrouvé à la trayote de René Collieux, route d'Auxonne. On y allait de bonne heure, pour être sûres d'avoir de la place.

Quand l'eau baissait aux Gorges, en été, les femmes allaient ailleurs. Certaines personnes lavaient à la Grande Fontaine, selon la place. Il y avait beaucoup de gens qui lavaient, il n'y avait pas de machines. Il y avait même beaucoup de femmes qui faisaient le ménage ou la lessive. Maman payait Mme Boivin pour faire la lessive. Il y avait aussi Mme Carbonneaux, la mère de Paulette, qui habitait là où est Christiane Roy (AB 259) [la Chouquette], et aussi Mme Mignot, qui habitait rue de la Gare (AB 48) et bien d'autres qui étaient "lavandières".
 

L'eau.

Elle est arrivée à Moissey vers les années 1960/1962.

Au conseil municipal, quand il s'agissait de voter pour l'eau, ils avaient tous des puits, puis des pompes et ils votaient contre. C'est vrai que de ce point de vue, Moissey était plutôt arriéré.

Puis après, il y a eu les égouts, à partir de 1969.

Les Carrières Téliet.

Nous étions de gros fournisseurs de viande pour la Carrière. Après la guerre, Monsieur Téliet occupait pas loin d'une centaine d'ouvriers et il avait créé une Cantine à Offlanges, une sorte de restaurant d'entreprise. On livrait dans la première pièce de la Maison Besson (AB 266), là où était la cuisine des Téliet (ce que les instituteurs appellent aujourd'hui le Salon de Lecture, puisque cet immeuble est devenu par la suite l'école à deux classes du village), ensuite, eux, avec des camionnettes, ils transportaient la marchandise à Offlanges.

Lorsque la Maison Besson était une habitation bourgeoise, l'esplanade qui sert de cour d'école était plus grande, et il y avait de jolis escaliers qui conduisaient au parc qui était splendide. Ce parc est maintenant communal et on l'appelle toujours le Parc.

 

La guerre de 1939-1945

le marasme économique

En juin 1940, on a eu peur comme tout le monde et on est partis avec voiture et remorque à Soussey-sur-Brionne chez mes grands-parents. Au bout de quelques jours nous sommes rentrés. Heureusement, le chat nous attendait.

On ne travaillait plus guère, tout le monde était aux tickets d'alimentation. Le rationnement des populations avait donné un gros coup au chiffre d'affaires et mes parents se sont lancés dans la culture, ils ont pris des moutons et une vache et ils ont loué des champs. La vache, elle se tenait dans la maison d'à côté, celle des Chaniet (AB 199 et 200), qu'occupe aujourd'hui René Delmas, retraité de l'enseignement.

Mme Chaniet, la mère de Denise (Ardin) et de Julien exerçait la couture à l'étage et son mari faisait le facteur et un peu de culture.

On a encore eu peur. Pendant l'occupation, il y avait un char juste en face de chez nous, des camions, il y en avaient même dans le treije.

Au moment de la débâcle des Allemands, quand ils ont brûlé le hangar de chez Gilles, on est allés se réfugier au grenier, puis au moment où tout allait si mal pour eux, qu'ils tiraient dans tous les sens, on avait entendu les coups de feu sur la place, on a vite fermé les volets et on s'est cachés derrière les armoires. Finalement, ils n'ont pas tiré ici, mais on a eu peur.

Les Allemands se servaient chez nous, mais eux ils n'avaient pas de tickets.
 

les 2 FFI à la salle Saint-André

La mort des 2 FFI, je m'en rappelle bien. Celui qui est tombé le deuxième, près du moulin, il paraît que c'est René Thomas qui l'a secouru. Mes deux soeurs, Suzanne et Marie, sont allées au presbytère pour faire la toilette des 2 tués. C'était à la Salle Saint-André. J'ai voulu les suivre, mais elles m'ont refoulée. J'étais curieuse. J'avais 13 ans. Ils ont été inhumés provisoirement dans le caveau de M. Téliet, au cimetière de Moissey. Par la suite, les familles sont venues les reprendre.

Il y a eu un office religieux, mais on n'a pas sonné les cloches, pour se faire tout petits.

Le jour de la libération, les cloches sonnaient partout.
 

Le théâtre pendant la guerre.

Il y avait une bonne équipe de filles, avec mes soeurs Jeanne et Suzanne, les filles Grebot, Thomas, elles faisaient du théâtre dans la maison paroissiale, celle de Marie Gaillard (AB 91). La Jeannette Zocchetti faisait le comique, il fallait voir ça. C'était plein, on jouait plusieurs fois. Il y avait des costumes, il y avait la tombola, ça chantait sur la scène. Ça c'était du théâtre, et bien joué.

Marcel Ruisseaux m'a dit, qu'avant ma naissance, ils faisaient du théâtre chez Viennot, en dessous [de chez nous].
 

Les loisirs.

reste à entendre Madame Giboudeaux sur les bonnes choses de la vie, le dimanche, la fête, le bal, la laiterie.

 

propos recueillis par Christel Poirrier, moissey, le jeudi 25 juillet 1996

En mars 1936, les écoliers devant (leur école) l'école Joubert AB 191 (le maître est M. Lesnes)

la classe de M. Georges Lesnes, en mars 1936

1. Suzanne Tomczyk, Madeleine Thomas, Marie Tomczyk, Madeleine Lewis, Robert Barbier, André Ortiger, Bernard Verrier, André Jeannin.

2. Paulette Paris, Jacqueline Bontemps, Georgette Gilles, Lucienne Simonin, Fernand Simonin, Jean Laurent, Georges Jeannin, René Collieux.

3. Aurélie Raposo, Paulette Camus, Ginette Jeunet, Paulette Carbonneaux, Louis Tomczyk, Bernard Grebot, André Natt.

4. Paulette Thomas, Madeleine Aubert, y, Jeanine Grebot, Emilienne Gilles, Jeanne Lesnes, Robert Camus, Jacques Jeunet.

En mars 1936, les petits devant l'école Joubert AB 191 (la maîtresse est Mme Alice Lesnes et leur école est la première école, AB 436)

la classe de Mme Alice Lesnes en mars 1936

1. Jean Nicolin, Marcel Boivin, Jeanne Tomczyk, y, Bouvier, Bouvier, Michel Thomas, y, Yvonne Tomczyk.

2. x, Colette Grebot, x, y, Elie Simon, Henri Nicolin, Michelle Generet, Simone Generet.

3. Jean Didier, x, Lucette Aubert, Colette Jacquinot, Janine Ruisseaux, René Schorcsh, France Rossetto, Michel Béjean, Marcel Daudy.

1947

le grand Carnaval de l'année 1947

1. tout au-dessus: Frank Rossetto, garçon Patin, Bernard Guillaume, Aurélie Raposo, garçon Chapuis, Madeleine Aubert, Elie Simon.

2. un peu moins haut: Jeanine Ruisseaux, Albert Simon, Yvonne Daudy, Geneviève Busch, invité, Marcel Daudy, Paulette Carbonneaux, Yvette Ruisseaux, Garçon Beuglet, Marcel Boivin, Paulette Thomas, Colette Jacquinot/ Louis Tomczyk, Robert Schorsch.

3. debout les pieds sur le sol: René Millière, René Gilles, Odette Chauvin, André Pénez, Yvonne Tomczyk, Fernand Simonin, Marie-Thérèse Busch, Bernard Verrier, Anne Grebot.

4. Assis: Lucette Aubert, Robert Barbier, Simone Poirot, André Jeannin, Glore Raposo, René Collieux, Jeanine Grebot.

date

Marie, Suzanne, Louis et Jeanne au moment de la naissance d'Yvonne (1931) qui est au dodo.

date

Yvonne, née le 26 mai 1931 à Moissey, mariée (à Moissey) le 8 sept 1952 avec André Giboudeaux. (cour de la maison Besson, AB 266)

date

Jeanne, née le 8 janvier 1929 à Moissey, mariée à Moissey le, avec M. Lepatey

1. tout au-dessus:

2. un peu moins haut:

3. debout les pieds sur le sol:

4. Assis:

date

Marie, née le 12 avril 1923 à Dole, mariée (à Moissey) le 15 mars 1947 avec Gaston Lannaud. Terrasse de la maison Masson.

1. tout au-dessus:

2. un peu moins haut:

3. debout les pieds sur le sol:

4. Assis:

date

1933, rive droite du CD475 (en descendant), parcelle AB 111 (maison Philibon), la petite Jeanne et le commis Béguin.

date

1932, rive gauche (en descendant), AB 181 (maison Tomczyk, achetée à M. Viennot, vigneron et éleveur d'ovins)

1. tout au-dessus:

2. un peu moins haut:

3. debout les pieds sur le sol:

4. Assis:

1943

Nicole David et ses grands-parents: Alfred Maître et son épouse Lucie Guiot. Nicole David et son poupard Jean-Claude. (autour 1943)

date

Jeanne, soeur de Louise Tomczyk et la petite dernière, Yvonne, en 1931.

date

Un cabestan (treuil à bras), acheté par Antoine T. à la liquidation du chantier des Gorges.

date

Suzanne Michelle née le 19 octobre 1924, à Esbarres (21), mariée à Maurice Lepatey.

1952

Yvonne, née le 26 mai 1931 à Moissey, mariée (à Moissey) le 8 sept 1952 avec André Giboudeaux. (parc de la maison Besson, AB 266)

1. tout au-dessus:

2. un peu moins haut:

3. debout les pieds sur le sol:

4. Assis:

date

le

date

le

1. tout au-dessus: Gaston Lannaud, André Giboudeaux et...

2. Assis: Jeanne, Marie, Louise, Suzanne et Yvonne.

1917

Louise Rosselin, avant ses noces avec Antoine Tomczyk, vers 1917.

date

bande-adresse d'un bulletin médical pour Claude Simeray


les tickets d'alimentation

1941

Tickets d'alimentation en 1941.

1941

Tickets d'alimentation en 1941.

1941

Tickets d'alimentation en 1941.

1941-1946

Tickets d'alimentation en 1941 et 1946.

1941-1942

Tickets d'alimentation en 1941 et 1942.

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voir aussi la série de photos noir et blanc signée Fabienne Giboudeaux
La Physique au Féminin à Strasbourg, avec les photographies de Fabienne Giboudeaux

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