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               | par Florian B.,
                  CM2. |  
               | La
                     Grande Fontaine de Montmirey la
                     Ville.Dans nos villages de
                     Franche-Comté, il y avait une
                     église, une mairie et un ou plusieurs
                     lavoirs. Ces derniers, durant le siècle
                     dernier et la première moitié de
                     notre siècle, avaient une énorme
                     importance. Car chaque foyer n'avait pas l'eau.
                     Les femmes se retrouvaient là-bas pour
                     laver le linge et échanger les nouvelles.
                     Nous y menions le bétail pour qu'il
                     boive.A Montmirey-la-Ville,
                     il existe deux lavoirs presque l'un à
                     côté de l'autre, l'un visible
                     à côté de chez mes
                     grand-parents, Robert et Jacqueline Buisson,
                     l'autre enseveli sous un talus de terre qui se
                     trouve en face de chez mes grand-parents. Mon
                     grand-père, qui a 91 ans, se souvient
                     d'avoir vu fonctionner celui qui est enseveli:
                     il a été construit dans les
                     années 1806, mais un jour la source a
                     été asséchée. Ils
                     décidèrent d'en construire un
                     autre qui serait alimenté par d'autres
                     sources. Le lavoir en chômage aurait
                     été comblé par des gravats
                     et de la terre lors des travaux de mise à
                     l'eau et à l'égout du village
                     durant les années 1960, seules sont
                     visibles quelques margelles; il est
                     néanmoins possible de voir le puisard qui
                     est encastré dans le mur en forme d'arc
                     de cercle, l'eau se déversait ensuite
                     dans le rinçoir où les femmes
                     rinçaient leur linge. Cette même
                     eau allait ensuite dans les bacs du lavoir ou
                     les femmes savonnaient le linge, il faut savoir
                     que dans certains villages comme chez moi
                     à Montmirey-le-Château, le puisard
                     communiquait avec des abreuvoirs où
                     venait le bétail pour se
                     désaltérer. Ainsi allait la vie au
                     rythme de l'eau et des saisons.Après plusieurs
                     années où ils n'ont pas servi, les
                     village les ont remis en valeur: pour Noël
                     à Franay et à Jallerange, on a
                     installé une crèche dans leur
                     lavoir.
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               | Le grand lavoir-abreuvoir
                  enterré (à la fin du XXe
                  siècle). |  
               | 
                   |  
               | La lecture de cette image (prise depuis
                  le Nord) sera facilitée par l'examen du plan
                  de 1793, publié ci-dessous. |  
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               | Plans de 1793, an II de la
                  République. |  
               | 
                   |  
               | Le plan (projet) de la Fontaine
                     Principale 1793. Et la toiture dont la
                     construction a été toujours remise
                     à plus tard. Elle jouxte le mur du verger
                     de la "citoyenne Martinet" (en 2000, Mme
                     Müller). Tout l'ensemble est dallé
                     ou pavé pour éviter les
                     étendues de boue qu'on peut
                     imaginer.
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               | Plans de 1793, an II de la
                  République. |  
               | 
                   |  
               | Le lavoir se reconnaît au
                     chant du mur, qui est incliné d'environ
                     30 degrés. Il se reconnaît aussi
                     à son allée piétonne
                     interdite aux chiens, il y a des portillons, et
                     enfin, c'est lui, le lavoir, auquel on destine
                     une couverture (ici à 4 pans) pour tenir
                     les lavandières à l'abri des
                     caprices du ciel.
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               | Plans de 1793, an II de la
                  République. |  
               | 
                   |  
               | L'abreuvoir se reconnaît au
                  fait qu'il est accessible aux bêtes, depuis
                  la route. Aucun couvert n'est
                  prévu. |  
               |  |  
            
               | Explication
                  provisoire (Christel
                  Poirrier). |  
               |  Ce lavoir (enseveli)
                     est en face d'un autre lavoir, plus beau, plus
                     grand, plus riche, couvert et fermé, en
                     contre-bas de la route (Buisson). Le lavoir du
                     bas semble bien antérieur à
                     l'autre, et il nous semblerait
                     privatif.Puisque les plans de
                     celui du haut, datent de 1793, et la
                     réalisation à moindre frais de
                     1806, une bonne hypothèse serait
                     celle-ci:Au moment de la
                     révolution, la population aurait
                     renoncé à l'usage du lavoir du
                     noble d'à côté (ou en aurait
                     été exclue) et aurait
                     décidé la construction de l'autre,
                     qui serait dorénavant "le" lavoir de
                     Montmirey, le lavoir "public".Le caractère
                     public de l'édifice dont nous parlons est
                     avéré par son emplacement dans le
                     village, contre une voie de circulation
                     importante, et offre les trois "bienfaits" de
                     l'eau: pour puiser, pour laver et pour abreuver
                     le bétail.L'interrogatoire de M.
                     Robert Buisson, riverain, pourra nous renseigner
                     sur le caractère privatif de la
                     construction du bas, et peut-être nous
                     confirmer dans ce que nous croyons. Car enfin,
                     la logique paysanne, l'utilisation parcimonieuse
                     de l'argent commun n'aurait jamais permis que
                     cohabitent aussi près l'un de l'autre
                     deux constructions aussi importantes (je dirais
                     vitales), sans qu'elles aient ce
                     caractère concurrentiel
                     (privé/public par exemple) que
                     j'imagine.Aux
                     avant-dernières nouvelles, cette
                     explication n'est pas du tout la bonne. Le
                     mystère du jour n'est plus la
                     présence de deux lavoirs, puisque nous
                     avons appris que l'un était venu
                     suppléer l'autre, bizarrement tari. Celui
                     du bas, le beau, aurait été
                     construit ensuite, mais on ne sait pas encore
                     quand. On dit vers 1850, mais celui du haut est
                     encore en eau autour de 1900, on le voit sur les
                     cartes postales.Donc, le
                     mystère demeure. Vive le
                     mystère.Aux dernières
                     nouvelles, celui du bas aurait été
                     construit après que celui du haut
                     fût tari, tari provisoirement, car les
                     cartes postales nous le montrent plein d'eau
                     autour de 1910.
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               | l'abreuvoir-lavoir "Muller",
                  enterré, suite |  
            
               | Le puisoir-abreuvoir-lavoir "Muller" (nom
                  de la propriété qui le jouxte) en
                  1900. |  
               | 
                   |  
               | A gauche le grand
                     lavoir-abreuvoir "Muller", aujourd'hui
                     enterré, la photo est prise depuis le
                     Sud.
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               |  |  
            
               | Le puisoir-abreuvoir-lavoir "Muller" (nom
                  de la propriété qui le jouxte) en
                  1900. |  
               | 
                   |  
               | L'abreuvoir-lavoir "Muller",
                     image grossie. On voit l'eau, et l'accès
                     au puisoir, et au premier plan, le
                     lavoir.
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               |  |  
            
               | Le puisoir-abreuvoir-lavoir "Muller" (nom
                  de la propriété qui le jouxte) en
                  1900. |  
               | 
                   |  
               | à droite le grand
                     lavoir-abreuvoir "Muller", aujourd'hui
                     enterré, la photo est prise depuis le
                     Sud.
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               |  |  
            
               | Le puisoir-abreuvoir-lavoir "Muller" (nom
                  de la propriété qui le jouxte) en
                  1900. |  
               | 
                   |  
               | La même image,
                     encore plus grossie.
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