village de moissey, l'Ordre Hospitalier des Chevaliers de Saint-Antoine

l'hospice saint-antoine [AB 202]

1. la maison de Marcelle Miroudot

1615 et 1617, maison fondatrice de l'Hospice

page de Christel Poirrier

suite sur la page "la maison d'Ernestine Durot- 1615 et 1617"

village de moissey, l'Ordre Hospitalier des Chevaliers de Saint-Antoine fondé vers 1612, Ordre de Malte, Hospice des Antonins, ordre de Saint-Jean de Jérusalem, ordre de Rhodes, chanoines hospitaliers, ordre de l'Hôpital, Saint-Antoine en Viennois, feu de Saint-Antoine, maladie des ardents, les démembrés, feu sacré, rue du Dieu de Pitié

Marcelle Châtelain, par Fabienne Gidoudeaux, sa jeune voisine.
Saints et champignons hallucinogènes & Hospice Saint-Antoine (Isabelle Perrin)
Depuis Saint-Antoine l'Abbaye-Isère & Hospice Saint-Antoine (Isabelle Perrin)
souvenirs de la Marcelle Châtelain
Hospice Saint-Antoine, 9 rue du Dieu de Pitié
Hospice Saint-Antoine, 11 rue du Dieu de Pitié
Hospice Saint-Antoine, 3 rue haute
Hospice Saint-Antoine, le 4e tiers, la maison des Chaniet ?
Hospice Saint-Antoine, les travaux d'Ivan Perrin
les caboulots de la rive gauche de la rue du dieu de pitié
la maison paroissiale, dite de Marie Gaillard, 7 rue basse
la maison Poirot, 12 rue haute
l'Ordre Hospitalier de Saint Antoine & Association Française des Amis des Antonins: http://antonins.net
Ordre des Antonins et des Chevaliers de Saint Antoine: http://antonins.over-blog.com/70-index.html

menu maisons de caractère

Tout l'Hospice Saint Antoine à Moissey, les 3 segments, AB 202, 203 et 204

l'hospice des Antonins (contruction ou reconstruction de 1612 à 1692), état en 2003

 

Partie AB 202-à gauche, croisées d'ogives au rez-de-chaussée, sur une seule grande pièce et plafond français à l'étage; pas de date apparente, mais certainement contemporaine de la partie "AB 203-en bas". 2 caves jumelées, l'une sous la grande pièce, l'autre sous le porche AB 202-à droite.

Partie AB 202-à droite, bâtiment de service agricole, voûte en berceau sur "écurie" et greniers à foin au dessus.

 

Partie AB 203-en bas, croisées d'ogives sur deux pièces devant, 2 voûtes en berceau derrière; date d'une clé de voûte: "1615" à la cuisine, "1617" dans la chambre. Pas de cave.

Partie AB 203-en haut, étage vraisemblablement inexistant lors de la fondation. Plus tard, plafond en planches.

 

Partie AB 204, plafond en "corbes" en bas et en haut. Date sur le linteau de l'entrée Est: "1692", qui établirait la postériorité de cette construction. Plaque de cheminée "Claude Siregui 1688". Cave sous la moitié sud du bâtiment.

Cette construction pourrait être strictement contemporaine de l'étage d'à côté, AB 203-en haut.

l'Hospice Saint-Antoine: le plan cadastral de 1824, l'hospice recouvre les parcelles 300 et 301 (devenues AB 202). Entre 301 et 302, un treije qui dessert la maison des Chaniet

l'Hospice Saint-Antoine: le plan cadastral de 1972, l'hospice recouvre les parcelles 202, 203, 204, 205, 206 mais pas 207 qui était un treije.

l'Hospice Saint-Antoine: selon l'âge de Julien Chaniet le garçon coiffé d'un calot (1878), cette photo aurait été prise en 1890

l'Hospice Saint-Antoine: carte de 1900 ou antérieure, on se consacre à la vigne et aux vendanges

l'Hospice Saint-Antoine: vue aérienne du village de 1925

l'Hospice Saint-Antoine: carte antérieure à 1958

l'Hospice Saint-Antoine: carte antérieure à 1958

l'Hospice Saint-Antoine: carte de 1963

l'Hospice Saint-Antoine: le bâtiment fondateur, image de 1988

l'Hospice Saint-Antoine: le bâtiment fondateur, image de 1988

l'Hospice Saint-Antoine: le bâtiment fondateur, image de 1988

 

la maison Miroudot [AB 202]

La maison Miroudot est certainement la plus étonnante et la plus belle maison du village, toute de bois et de pierre, de facture à peine spartiate... Retirée de la route de quelques mètres, ses deux façades sont un peu en retrait l'une de l'autre, la tour hexagonale dissimule cette disparité, qui semble-t-il, n'aurait qu'une fonction, c'est de desservir les deux bâtiments en même temps. Ce petit angle droit permet d'aménager les entrées, elles-mêmes perpendiculaires entre elles.

Après qu'on ait eu le coup de foudre pour cette maison, il faut ensuite intégrer, et cela aussi est bien insolite, qu'elle a été habitée par une personne tout ce qu'il y a de plus simple, allumant son feu tous les matins et se servant de son réchaud à alcool en cas de besoin, vivant d'une vache et de sa vigne, se réfugiant à la cave pendant l'orage. Un robinet [arrivé en 1963] sur la pierre de l'évier, et voilà tout le confort qu'a offert ce lieu jusqu'en 1988, date du changement de propriétaire.

Après le décès de la Marcelle, la demeure a été acquise par un jeune couple, M. et Mme Barlet, qui ont dépensé beaucoup d'énergie à raviver toutes ces belles choses: toitures, sablage des pierres de la grande salle d'accueil, eau, électricité, chauffage, double-vitrage, aménagement de l'étage, salles de bains, c'est-à-dire le confort d'aujourd'hui sans nuire au cachet d'antan.

En 1992, ce couple est reparti sous d'autres cieux et la maison a été reprise par la famille Perrin, qui heureusement partageait les mêmes valeurs et même plus puisqu'elle compte dans ses rangs des médiévistes convaincus et pratiquants.

C'est dire que pour l'heure les destinées de ce couvent Saint-Antoine sont en de bonnes mains, et c'est peut-être sa rusticité qui l'a mis à l'abri des bourgeois qui gravitaient pas mal entre Dole, Auxonne et Pesmes, qui trouvaient l'endroit à leur goût, mais trop petit, même pas la place pour creuser une piscine... Grand bien lui en a pris à cette maison, inextensible sur ses quatre points cardinaux, courette devant, jardinet derrière...

 

La construction.

Elle commence par la cave, accessible de la tour et de l'extérieur, construite à partir de deux mâts de section carrée (environ 12 cm), érigés presqu'aux extrémités d'un futur demi-cylindre -en berceau- et qui serviront de repères précis pendant qu'on montera et couvrira le coffrage (une voûte en planches) de pierres sur chant selon l'explication d'Ivan Perrin.

Le rez-de-chaussée est une unique grande pièce, composée de deux croisées d'ogives, séparées par un arc en plein cintre. Les culots sont massifs et bien finis, les nervures irréprochables. Une belle cheminée d'angle, marquée de deux fleurs et d'un rameau de 6 feuilles de chêne, accueille la bouche d'un four piriforme (de plan en forme de poire) qui est, lui, construit à l'extérieur, sous un toitelet qui lui est propre.

Au-dessus, plafonds à la française avec des poutres de section carrée et des chevrons de chênes, très serrés, presque un sur deux. Les extrémités des poutres reçoivent les fermes de la charpente, elles-mêmes constituées par des bois de carène, tordus dans un angle de 135 degrés, ou cintrés par le marchand, ou élevés en forêt des décennies à l'avance en privilégiant (ou en contraignant) des fourches de gros arbres, on ne sait pas.

L'ensemble a été contruit strate par strate, ce qui imposait à l'architecte de ne pas avoir les deux pieds dans le même sabot, c'est-à-dire, ne pas oublier les niches, les culots, les tablettes, les marches, les linteaux, les ouvertures, enfin tout ce qui apparaît comme parfaitement intégré à la construction et qui est parfaitement visible aujourd'hui.

Arrivés dans les étages, les maçons n'évacuaient pas les déblais de construction qui jonchaient ça et là, et qui sont restés pour servir d'assise aux futurs carrelages.

Le cas de la charpente est très intéressant. Les bois de carène étant cintrés pour faire un angle de 135 degrés, la pente de la toiture était donc prédéfinie, c'est-à-dire 45 degrés avec la verticale, c'est-à-dire, une pente absolue de 45 degrés. Quelle que fût la distance entre les murs, la pente serait immuablement de 45 degrés.

Dans les siècles passés, on ne changeait pas sa toiture périodiquement, et même on n'en changeait jamais: elle était régulièrement entretenue, on changeait les tuiles qu'il fallait, et parfois les bois. Les chevrons, souvent en coeur de chêne, ou en demi-coeur (de petit chêne), pouvaient durer des décennies. Quant aux gros bois, ils ont trois siècles d'âge et s'en portent fort bien. Le tout est de faire la chasse à l'eau.

L'ensemble de la charpente, qui nous semble surdimensionnée aujourd'hui, avait cette force qui permettait de soutenir une couverture en petites tuiles, bien plus lourdes au mètre-carré que les grandes tuiles mécaniques utilisées au XXe siècle. On peut imaginer qu'au moment de la construction, la couverture était en pierre(s). Laves ou loses.

Il faut souligner enfin la présence d'une porte d'entrée imposante, genre petite porte charretière, qui, charretière, ne l'est pas. Cette porte était donc destinée à recevoir du monde. On doit pouvoir dire qu'elle est l'entrée principale.

Ces voûtes en bas, ces plafonds en haut, sa haute tour qui va de la cave aux combles font de cette construction un modèle de l'architecture [rurale ou non] du XVIIe siècle.

 

les hypothèses de construction

A l'évidence, la haute tour dessert un module d'habitation, à gauche en regardant, et à droite, un module de service (remise à charrettes en bas, grange à foin au dessus), incluant un porche au rez-de-chaussée qui lui même ouvre sur une autre construction tout aussi remarquable, à 5 croisées d'ogives (3 dans une pièce, 2 dans l'autre) et vraisemblablement pas d'étage. Ce module de droite [aujourd'hui AB 203], qui a appartenu au père des soeurs Durot, riche de présomptions, fait l'objet d'un autre article. Ce module contient les sceaux christique et marial, la croix du Temple et les dates, 1615 pour la pièce à 3 croisées d'ogives, 1617 pour celle qui en a deux. Tout cela nous en dit assez long pour que nous pensions que la demeure dont nous parlons a pu être mise en chantier autour de 1612.

Pour ce qui est du reste de l'immeuble, l'étage manquant de AB 203 et la maison AB 204, ces deux éléments sans croisées d'ogives, sans plafond à la française, sans charpente "marine", Ivan Perrin (voir les premiers dessins de son hypothèse) propose que ces ajouts sont postérieurs et commandés par un certain Claude Sireguy, qui signe sa construction sur un linteau de l'entrée Est [+ 16 C T S 92 +] d'une part et sur une belle plaque de cheminée [Claude Siregui 1688] d'autre part.

Sur le plan cadastral ancien [1824], les parcelles AB 203 et AB 204 sont les deux sous le même numéro (299).

 

les hypothèses de destination

Ces hypothèses ne sont pas nombreuses. Tous les éléments constitutifs de la bâtisse rappellent immanquablement le mode de construction des églises. On pense d'emblée à l'installation d'une congrégation. La croix templière de la clef de voûte nous indique, ou bien qu'elle a été mise ici pour faire joli, ou bien qu'on héritait de la tradition de l'Ordre Hospitalier des Chevaliers de Malte. Cette croix templière pourrait aussi expliquer à elle seule la structure de toutes les croix pattées du secteur.

Edmond Guinchard, le monographe de Moissey [1913], et Marcelle Châtelain, évoquent la présence, en façade, d'une niche qui aurait abrité un Saint-Antoine et son cochon. On serait dans ce cas chez l'Ordre de Saint-Antoine, congrégation masculine servant au cours des âges de Secours Catholique Local, mais ayant en tout cas servi -à une période- à soigner le mal des ardents, (ou Feu de Saint Antoine par similitude avec les tentatives du démon pour entraîner le saint en enfer) la grande pièce du rez-de-chaussée servant de pièce commune et l'étage servant de dortoir, non pas aux malades, mais au personnel hospitalier.

Ajoutons à cela que le linteau Est de AB 204, au chiffre de Claude Sireguy, contient un Tau de toute beauté, qui est la marque de l'Ordre Hospitalier de Saint-Antoine...

Tout pourrait être aussi simple s'il n'y avait pas cette incompréhension qui demeure. Citons Isabelle Perrin dans son article sur l'Ergot de Seigle:

"Pour guérir de cette maladie

[ l'ergotisme, qui a fait des centaines de milliers de morts à partir du Moyen-âge et jusqu'au début du XXème siècle; on l'appelait alors "Mal des Ardents" ou "Feu de Saint Antoine", à cause de brûlures ressenties dans les membres des malades, et en référence aux tentatives du démon d'entraîner le Saint en enfer.],

on invoque Saint Antoine car un gentilhomme dauphinois aurait obtenu la guérison de son fils lors d'un pélerinage auprès de ses reliques; celui-ci crée une communauté à la fin du XIème siècle, qui évolue vers un ordre religieux: les Antonins (à Saint-Antoine-en-Viennois); au XVème siècle, ils sont près de 10 000 moines et ont fondé plus de 300 abbayes ou commanderies.

On pense qu'à Moissey, rue du Dieu de Pitié, se trouvait un Couvent des Antonins; une statue de Saint Antoine (avec son cochon) se serait trouvée dans la niche de sa façade, selon les témoignages des anciens.

On sait peu de choses sur les soins prodigués aux malades (les démembrés) qu'ils soignaient de façon empirique: ils leur concoctaient un médicament à base de vin mis en contact avec les reliques de Saint Antoine et priaient pour eux .

 

Les Antonins demandaient l'aumône et avaient le droit de faire divaguer leurs cochons dans les rues, ce qui soulevait beaucoup de protestations.

Sur leur manteau à capuchon était cousu le "Tau", (le signe de l'ordre en forme de T, désignant une béquille?), en tissu bleu, sur l'épaule.

Cet ordre est méconnu car ses archives furent détruites en 1422 par un incendie, puis en 1567 par les Huguenots."

 

L'ordre décline à partir du XVIIIe siècle car les épidémies du mal des ardents régressent. Il est alors réuni à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (plus connu sous le nom d' Ordre de Malte) le 25 juillet 1777.

 

La question qui demeure est la suivante: dans notre affaire, la Croix des Templiers apparaît en 1612 et le Tau des Antonins apparaît en 1692. Donc les Antonins deviennent membres de l'Ordre de Malte alors que ces dates nous font penser à une chronologie inverse. Depuis les 1777, l'Ordre de Saint-Antoine a rejoint celui de Malte, qui existe toujours, et auquel chacun pouvez adhérer si le coeur lui en dit.

L'explication qui subsiste serait que la réunion des deux Ordres aurait pu avoir lieu, localement, bien avant 1777, c'est-à-dire entre 1612 et 1692...

suite sur la page "la maison d'Ernestine Durot-1615"

l'Hospice Saint-Antoine: le module de service, écuries en bas, grange à foin au dessus; à gauche, sous la plaque métallique, un gros accès à la cave pour faire descendre la vendange; image de 2002

l'Hospice Saint-Antoine: le seul accès à la tour depuis l'extérieur, très vieille porte en sapin, en planches debout et en travers; à gauche, couvert, l'entonnoir qui conduit à la cave

l'Hospice Saint-Antoine: l'accès à la partie résidentielle de l'hospice, porte Louis XIII, en chêne, vraisemblablement d'origine

l'Hospice Saint-Antoine: cheminée décorée, nervures et culot, bouche du four piriforme, avant 1988

l'Hospice Saint-Antoine: cheminée et nervures après 1988

l'Hospice Saint-Antoine: cheminée décorée et nervures après 1992

l'Hospice Saint-Antoine: deux clefs de voûte muettes dans la grande salle d'accueil

l'Hospice Saint-Antoine: tous les culots (huit) sont soignés et identiques à celui-ci

l'Hospice Saint-Antoine: la charpente de la tour faussement hexagonale, réellement pentagonale

l'Hospice Saint-Antoine, à l'étage, plafonds à la française, vraisemblablement d'origine

l'Hospice Saint-Antoine, à l'étage, plafonds à la française, vraisemblablement d'origine

l'Hospice Saint-Antoine: pied de charpente sur l'extrémité d'une poutre porteuse

l'Hospice Saint-Antoine, bois carénant (135 degrés) = toit à 45 degrés

l'Hospice Saint-Antoine: pressoir et sa mécanique en chêne

l'Hospice Saint-Antoine: pressoir, date de la mécanique, 1844

l'Hospice Saint-Antoine: ancien treije et puits mitoyen (pas sur citerne, vérification avril 2009)

l'Hospice Saint-Antoine: puits mitoyen et tec à porcs qui tombe en javelles, image de 1987

l'Hospice Saint-Antoine: tec à porcs, restitution au crayon (dessin), Christel P. Derrière le tec, la porte d'entrée de la Maison des Chaniet.

l'Hospice Saint-Antoine: puits mitoyen sur citerne entre ce couvent et la maison des Chaniet

l'Hospice Saint-Antoine: le verso du bâtiment, appentis à gauche, four à droite

l'Hospice Saint-Antoine: vue d'ensemble en 2006 de la parcelle AB 202

l'Hospice Saint-Antoine: montage présentant l'hypothèse de la configuration de départ (selon Ivan Perrin, propriétaire de AB 202); à cette époque, les deux fenêtres de AB 203, à droite, sont presque carrées (140 x 160 cm) et à meneau et loin du sol de la rue

Marcelle Châtelain, par Fabienne Gidoudeaux, sa jeune voisine.
Saints et champignons hallucinogènes & Hospice Saint-Antoine (Isabelle Perrin)
Depuis Saint-Antoine l'Abbaye-Isère & Hospice Saint-Antoine (Isabelle Perrin)
souvenirs de la Marcelle Châtelain
Hospice Saint-Antoine, 9 rue du Dieu de Pitié
Hospice Saint-Antoine, 11 rue du Dieu de Pitié
Hospice Saint-Antoine, 3 rue haute
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Hospice Saint-Antoine, les travaux d'Ivan Perrin
les caboulots de la rive gauche de la rue du dieu de pitié
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la maison Poirot, 12 rue haute
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