village de moissey

chronologie raisonnée des chantiers de jeunesse

article de Jean-Louis Philippart ©Mai 2002

images prêtées par Pierre Marchionini

voir aussi dans le menu guerres, celle de 39-45

d'autres pages sur les chantiers de jeunesse de Crotenay
Histoire des Chantiers de Jeunesse, par Jean-Louis Philippart, images de Pierre Marchionini
Le Chantier de Jeunesse de Crotenay, Jehan de Vienne, par Christel Poirrier
le mémoire de Jean-Pierre Chauville, Crotenay, 2011
d'autres belles images du chantier de jeunesse de Crotenay, 2014

1942

La chapelle du Chantier de Jeunesse à Crotenay, Jura

Chronologie raisonnée des Chantiers de Jeunesse

 

1940-1945

 

Parce que certaines photos retrouvées ici ou là, nous rappellent qu'il y a soixante trois ans des Camps de Jeunesse furent créés dans la région de Murat et que le chef-lieu de canton fut le siège administratif du Groupement n°40...

 

 

1940

 

10 juin : Après la foudroyante offensive allemande commencée le 10 mai, les Allemands ont enfoncé les positions françaises et ont atteint la Seine. L'Italie déclare la guerre à la France. Le gouvernement français décide de se replier sur Bordeaux.

 

12 juin : le général Weygand donne l'ordre de retraite générale. L'effondrement militaire français est sans précédent : 1,6 millions de prisonniers, dont 5 commandants d'Armée, 130 généraux ; environ 100 000 tués et 300 000 blessés.

 

16 juin : Démission de Paul Reynaud et arrivée au pouvoir du Maréchal Pétain avec le général Maxime Weygand à la Défense Nationale, le général Colson à la Guerre, Léon Pujo à l'Air et l'amiral Darlan à la Marine.

 

17 juin : Tandis que le général de Gaulle s'envole pour Londres, le maréchal Pétain annonce à la nation, par radio à 12h.30, qu' " il faut cesser le combat " et qu'il va demander l'armistice aux Allemands.

 

18 juin : Appel du général de Gaulle aux soldats sur les ondes de la B.B.C, pour continuer le combat depuis le territoire britannique.

 

21 juin : Plusieurs parlementaires refusant l'Armistice parmi lesquels : Daladier, Georges Mandel, Pierre Mendès France, s'embarquent pour le Maroc pour former un gouvernement de résistance à l'occupation allemande. Arrêtés à leur arrivée à Casablanca le 24 juin par le général Noguès resté fidèle à Pétain, ils sont rapatriés en métropole.

 

24- 25 juin : Mise en vigueur des deux armistices avec l'Allemagne et l'Italie.

 

3 juillet : Attaque britannique de la flotte française rassemblée à Mers el Kébir en Algérie pour éviter qu'elle ne tombe entre les mains allemandes ou italiennes. 1297 marins français périssent ce jour là. Le même jour, les Britanniques prennent le contrôle des navires français réfugiés en Angleterre.

 

Le ministre de la Guerre Colson, charge le général de la Porte du Theil, ex commandant du 7 e C.A. dissous en vertu de la convention d'Armistice, de regrouper les jeunes incorporés les 8 et 9 juin, maintenant démobilisés, disséminés et errant en zone libre.

 

Le général de la Porte du Theil est un officier artilleur, né à Mende en 1884, ancien élève de polytechnique. Après la Première Guerre Mondiale il devint instructeur à l'école d'application de l'Artillerie et professeur à l'Ecole de Guerre. Général de brigade en 1935, il commanda l'école de Fontainebleau. A la veille de la seconde guerre, il commandait la 42° division à Metz et prenait en Mai 1940 le commandement du 7e CA. en Alsace.

 

5 juillet : Télégramme n° 335/EMA1 de l'état-major de l'armée aux généraux commandant les régions militaires : " général de la Porte du Theil exercera le commandement contingent incorporé en juin 1940, stop, cet officier général est accrédité auprès de vous pour traiter toutes questions relatives à sa mission ".

 

9 juillet : Le général de la Porte du Theil, qui fut un ancien scout, propose la création de groupements de jeunesse en zone sud (puisque les Allemands les interdisent en zone Nord) et de donner aux jeunes, par une vie de travail rude en pleine nature donc loin des villes, une formation morale et virile, toutes classes sociales confondues, sur la base d'un système mi-civil, mi-militaire. 250 000 jeunes pourraient, estime- t-on, être formés en dehors du contrôle allemand.

 

10 juillet : La Chambre des députés élue en 1936, et le Sénat, réunis à Vichy, votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain et le chargent de promulguer " une nouvelle constitution devant garantir les droits du travail, de la famille et de la patrie ", mais celle-ci ne verra pas le jour. (votants : 649 ; pour : 569 ; contre : 80 ).

 

31 juillet : Le général de la Porte du Theil est nommé par décret, commissaire général chargé du regroupement des jeunes démobilisés, soit 86740 jeunes des contingents 39/3 et 40/1. Il forme ce qui fut initialement appelé " les camps de jeunesse ", puis " les groupements de jeunesse " et enfin " les chantiers de jeunesse ". Le décret signé par Pétain et Weygand stipule que les obligations militaires des jeunes de la zone libre sont remplacées par un service de six mois dans des groupements de jeunesse sous l'autorité du ministre de la Famille et de la Jeunesse. Ce ministère, dirigé par Jean Ybarnegaray, contrôle "les camps de jeunesse " et deux autres organisations plus élitistes : " les compagnons de France " et "l'école des cadres d'Uriage ". Les valeurs prônées par le gouvernement de Vichy pour ces mouvements sont celles de la jeunesse chrétienne d'avant guerre, basées sur l'éducation morale et religieuse et le respect de l'ordre. Selon l'historien Robert Paxton les chantiers seraient " une réponse partielle au diagnostic de la décadence ".

 

2 août : Le général de Gaulle est condamné à mort par contumace par le tribunal militaire de la XIIIe région militaire siégeant à Clermont-Ferrand.

 

9 août : Ouverture du premier camp des compagnons de France à Randan près de Vichy pour prendre en main des adolescents à partir de 16 ans et leur donner une formation morale et professionnelle. A la fin de 1940, 230 camps de compagnons auraient été ouverts en zone libre. Le mouvement inspiré par le scoutisme et l'armée se développe en prêchant les valeurs de la " Révolution Nationale " voulue par le maréchal Pétain.

 

14 août : De nouveaux groupements appelés " Jeunesse et Montagne " sont crées dans les massifs français à l'initiative du général d'aviation Harcourt, nommé depuis le 1er avril secrétaire général à la Famille et à la Jeunesse. En trois ans 10 000 hommes auraient été "formés" par les chantiers Jeunesse et Montagne.

 

Cinq groupements de jeunesse du général de la Porte du Theil d'environ 2000 jeunes hommes sont installés dans la forêt de Tronçais, le Cantal, le Jura, la haute vallée de l'Ain, la Saône et Loire. Chaque groupement (équivalant en nombre à un régiment ) est dirigé par un militaire au grade de colonel et se divise en 6 à 12 groupes ; chacun d'eux réunit 10 équipes d'environ 14 personnes commandées par un jeune du contingent. Le groupe constitue "l'unité de camp" mais n'a pas d'administration propre ; celle ci revient au groupement. Les jeunes sont occupés à des travaux forestiers en particulier à la fabrication du charbon de bois, à l'exploitation de fermes louées, ou à des travaux d'ouverture de routes. Ils habitent dans des tentes au début puis dans des baraquements construits par eux , parfois dans des maisons inoccupées ou des granges comme au groupement n°40 par exemple.

 

6 septembre : Le général Weygand, appelé aux fonctions de délégué général du gouvernement et commandant en chef des forces aériennes et navales en Afrique du Nord, explique que l'armistice était inéluctable puisqu'il "permettait à l'Afrique française, à la Syrie, à Madagascar de rester libre de toute occupation ennemie ". Dans l'esprit de Weygand " l'armistice n'est qu'une suspension d'armes".

 

23 septembre : Opération navale anglo-gaulliste baptisée "menace" devant Dakar pour tenter de rallier les populations d'Afrique Occidentale Française aux Forces Françaises Libres. Sur le point d'être bombardé par trois croiseurs et trois destroyers envoyés devant Dakar par le gouvernement de Vichy, le convoi se replie deux jours plus tard. En décembre on aura l'impression à Berlin que les Français sont prêts à entrer en campagne contre les anglo-gaullistes.

 

30 septembre : 46 groupements sont installés en métropole, dans le Massif Central, les Alpes, les Maures et les Pyrénées, et portent les numéros 1 à 47, le 41 n'ayant jamais existé.

 

3 octobre : L'organisation pyramidale des chantiers dispose à sa tête d'un commissaire général et d'un état-major à Chatel-Guyon, de six régions (dont une en A.F.N.) comprenant chacune 8 à 10 groupements dont l'effectif unitaire se situe entre 1500 et 2200 jeunes . Cinq commissaires régionaux des chantiers de jeunesse sont créés à Lyon, Marseille, Toulouse, Montpellier et Clermont-Ferrand où le commissaire général et son état-major s'installent le 26 octobre.

 

18 octobre : Décret d'extension des groupements de jeunesse à l'A.F.N. Sept groupements qui porteront les numéros 101 à 107 seront formés au Maroc, Algérie et Tunisie. Dès juillet, des groupements avaient déjà été plus ou moins constitués en A.F.N. avec les 8000 appelés puis démobilisés.

 

31 octobre : Après l'entrevue de Pétain avec Hitler à Montoire le 24 octobre, Pétain annonce aux Français : "j'entre dans la voie de la collaboration…"

 

4 novembre : Après deux promotions, l'école des cadres crée par le capitaine Dunoyer de Segonzac au château de la Faulconnière près de Gannat et Vichy, s'éloigne de Vichy et de ses ingérences et ouvre dans les Alpes du Dauphiné une école au château d'Uriage d'où sortiront à la fin de 1940 environ 450 stagiaires. L'école qui bénéficie de l'appui du gouvernement de Vichy obtient le statut d'école nationale des cadres de la jeunesse le 7 décembre. L'école accueillera entre septembre 1940 et décembre 1942 près de 3000 stagiaires

 

13 décembre : Laval, accusé de multiplier les concessions sans contre partie à l'occupant, est renvoyé du gouvernement , arrêté puis placé en résidence surveillée à son domicile. L'amiral Darlan le remplacera en février 1941 après l'intermède Flandin.

 

 

1942

Les bâtiments du Chantier de Jeunesse à Crotenay, Jura

1941

 

8 janvier : les chantiers sont rattachés au secrétariat à l'Instruction publique dirigé par jacques Chevalier.

 

18 janvier : Loi instituant les chantiers de jeunesse de façon permanente.

Stage de huit mois au lieu de six, obligatoire pour tous les citoyens. Les jeunes de race juive seront exclus des chantiers à partir du 15 juillet

1942. Le général de la Porte du Theil désigne le Lieutenant colonel de réserve Van Hecke commissaire régional pour l'A.F.N., chargé des chantiers. Il était auparavant chef du groupement 22 à Meisseix dans le Puy de Dôme.

 

1 er février : Les jeunes appelés de 1940 sont libérés des chantiers de jeunesse. Parmi eux, environ 50 000 restent en zone libre et 40 000 rejoignent la zone occupée.

 

8-9 février : Le journal officiel publie les textes prévoyant, pour les trois ans à venir, l'appel de neuf contingents d'appelés de la zone occupée pour les chantiers de jeunesse, soit 300 000 hommes. L'appel est obligatoire en zone libre et en Algérie. Le journal conservateur le temps estimera le 9 août qu'un adolescent sur sept appartient à une organisation de jeunesse.

 

Arrivée de Darlan au gouvernement. Renforcement de la collaboration avec l'Allemagne avec l'entrée au gouvernement, en mars, de Jacques Benoist-Méchin.

 

6 juin : En visite d'inspection des chantiers en A.F.N., le général de la Porte du Theil déclare : " n'en faite pas encore des unités combattantes […] c'est prématuré et dangereux " et le général Weygand aurait dit à Van Hecke

"Travaillez pour que ce soit une armée, mais ne le dites pas...".

22 juin : Le parti communiste passe à la Résistance active après l'entrée des nazis en Russie.

 

29 juin : Le maréchal Pétain remet officiellement le drapeau des chantiers au commissaire général de la Porte du Theil.

 

12 août : Allocution radio-diffusée du maréchal Pétain annonçant la suspension des partis politiques, l'interdiction des réunions publiques, l'obligation de prestation de serment à sa personne pour les hauts fonctionnaires. Le malaise s'installe chez les Français.

 

17 novembre :Le général Weygand apparaît comme un "obstacle insurmontable" au rapprochement franco-allemand. Contraint par les autorités allemandes, le maréchal Pétain obtient du général qu'il démissionne de toutes ses fonctions en Algérie.

 

18 novembre : Le général Juin prend le commandement des troupes d'A.F.N.

 

 

1942

Chantier de Jeunesse à Crotenay, Jura: un match de foot.

1942

 

mars : L'esprit de l'Ecole des Cadres d'Uriage, tourné vers la mobilisation morale et le rejet de la politique de Vichy, est de plus en plus critiqué par la commission gouvernementale chargée de la jeunesse.

 

17 avril : Evasion d'Allemagne du général Giraud

 

18 Avril : Retour au pouvoir de Pierre Laval. Création du secrétariat général à la police dirigé par René Bousquet. Ce dernier prend l'initiative de renforcer, avec le général SS Karl Oberg, la collaboration de toutes les forces de police françaises dans la traque des juifs, des francs maçons et des résistants.

 

22 juin : Laval demande aux ouvriers Français d'aller travailler en Allemagne ; en contre partie, dit-il, un prisonnier Français sera libéré pour trois travailleurs volontaires. C'est le principe de la "relève".

 

7 juillet : Arrêté ministériel fixant la tenue définitive des cadres et des jeunes des chantiers.

 

Pour les cadres : béret vert, chemise kaki, cravate verte, culotte de cheval claire ou pantalon de golf noir, blouson kaki clair ou beige, gants cuir fauve ou blanc.

 

Pour les jeunes : béret vert foncé , chemise kaki, cravate verte, pantalon golf, blouson avec ceinture de cuir fauve,

 

La tenue devait traduire " des idées d'ordre ", " de correction ", " de discipline " et donner l'impression " d'élégante simplicité ".

 

juillet : Début des déportations massives de juifs dans les camps d'extermination d'Allemagne de l'Est et de Pologne. Relèvement très sensible des quotas de produits alimentaires à fournir au Reich.

 

23 juillet : Le gouvernement de Vichy décide l'exclusion des juifs des chantiers de jeunesse.

 

4 septembre : loi instituant le travail obligatoire pour tous les Français âgés de 21 à 35 ans. Fini le volontariat, c'est maintenant le service du travail obligatoire (S.T.O.)

 

octobre : Recensement de tous les hommes de 18 à 50 ans et des femmes célibataires de 21 à 35 ans. Inquiétudes aux Chantiers où l'on redoute le

S.T.O.

 

4 novembre : Le général de la porte du Theil se rend à Alger pour la mise en place de nouveaux groupements musulmans en Algérie.

 

7 au 8 novembre : Dans la nuit, débarquement anglo-américain en Afrique du Nord : au Maroc et en Algérie. 200 jeunes non armés du groupement 103 des chantiers de jeunesse et du commissariat régional aident comme ils peuvent le débarquement des troupes américaines.

 

11 novembre : Invasion de la zone sud par les Allemands. Les Chantiers d'A.F.N. comme l'Ecole d'Uriage passent à la résistance active . Dans ses rangs il y a Hubert Beuve-Méry, futur directeur du journal le Monde.

 

14 novembre : A la demande du colonel Van Hecke, le général Giraud, arrivé à Alger le 9 novembre puis nommé le 13 commandant en chef des armées de terre et de l'air, signe la militarisation des chantiers d'A.F.N.

 

27 novembre : L'armée d'armistice est dissoute. Devant l'arrivée des troupes allemandes, ou bien pour marquer sa neutralité suite au débarquement en Afrique du Nord, Vichy fait saborder la flotte française à Toulon.

 

24 décembre : Darlan est assassiné. Après avoir servi Vichy il s'était rangé, fin novembre après le débarquement des alliés, aux côtés des alliés avec l'ensemble des forces françaises en Afrique du Nord.

 

25 décembre : les chantiers de jeunesse en A.F.N. deviennent des centres mobilisateurs de l'Armée d'Afrique. Le commissaire Van Hecke est déclaré "traître à la Patrie" par la radio de Vichy.

 

 

1943

 

20 mars : Les Allemands ordonnent le retrait des chantiers de jeunesse implantés dans les départements de la côte méditerranéenne. Seize groupements sont concernés par les nouvelles mesures allemandes. Les chantiers passent sous le contrôle de Laval.

 

17 avril : Le groupement 103 participe aux chaînes de montage du matériel américain débarqué à Alger.

 

19 Avril : Le général Giraud crée le régiment de tradition des chantiers appelé le 7e Régiment de Chasseurs d'Afrique à la tête duquel il place le lieutenant colonel Van Hecke. L'unité conserve le port du béret et de la cravate verte ainsi que les traditions des chantiers d'A.F.N. Le régiment sera affecté à la 3e Division d'Infanterie Algérienne commandée par le général de Montsabert et participera aux campagnes d'Italie, de Provence et à la prise de Strasbourg.

 

Septembre : Les Allemands réclament que 30.000 jeunes gens des Chantiers de jeunesse soient envoyés en Allemagne. Sur 24.000 jeunes désignés, 16.000 seulement partent. Pour échapper au S.T.O. de nombreux jeunes gens fuient vers les maquis et deviennent "les pourvoyeurs de la résistance en hommes et matériels". Selon le commissaire régional des chantiers pour la province d'Auvergne, 2275 jeunes auraient pris le maquis du 1er juillet 1943 au 22 février 1944 ; seulement 100 personnes auraient été retrouvées par les gendarmes.

 

Un essai de bilan des demandes du ministre allemand Sauckel chargé de recruter des travailleurs au service de l'économie allemande montre qu'entre juin 1942 et mars 1943 490.000 hommes sont partis en Allemagne mais qu'il n'y a eu aucun départ des jeunes des chantiers ; de mai à octobre

1943 :125.000 jeunes dont 16.000 des chantiers sont allés au STO ; entre octobre 1943 et février 1944 on note l'arrêt des départs ; de février 1944 à juin 1944 : 40.000 personnes dont 300 à 500 jeunes des chantiers sont allés en Allemagne . Plus précisément pour les quatre départements auvergnats on note 9338 départs. En deux ans, sur un total de 655.000 personnes partis au titre de la relève, du STO ou de l'organisation Todt, ou encore par suite de rafles, seulement 16.500 jeunes des chantiers de jeunesse seraient partis soit 2,5% de l'effectif global.

 

27 décembre : Les Allemands exigent le renvoi du général de la Porte du Theil.

 

 

1944

 

3 janvier : Laval relève de ses fonctions le général de la Porte du Theil.

 

4 Janvier : Le général de la Porte du Theil est arrêté par la Gestapo à Châtel-Guyon, et interné en Autriche.

 

26 mars : Les allemands encerclent le plateau des Glières avec 12.000 hommes

 

10 juin : Suite à la directive allemande du 13 mai 1944 prescrivant la dissolution des chantiers, le gouvernement de l'Etat français abroge les dispositions de la loi du 18 janvier 1941. Les jeunes sont transférés à l'organisation Todt pour la construction du mur de l'atlantique.

 

10 et 11 juin : Attaque allemande contre le réduit du mont Mouchet composé de 3 à 4000 hommes des maquis d'Auvergne.

 

27 juillet : Attaque par l'armée allemande et la milice du maquis du Vercors où sont réfugiés des anciens des chantiers.

 

 

1945

 

24 janvier :Instruction du ministère de la Guerre relative à l'incorporation dans l'armée des cadres des ex-Chantiers de Jeunesse et leur assimilation pour ceux qui ne sont pas anciens militaires.

 

11 février : le général de Gaulle à Strasbourg remet la cravate de commandeur de la légion d'honneur au colonel Van Hecke.

 

4 mai : Libération du général de la porte du Theil par la 1e Armée Française

 

1er octobre : Une ordonnance du gouvernement provisoire de la République précise dans son article 1er : "Le temps de stage accompli obligatoirement dans l'organisation des chantiers de la jeunesse est compté comme une durée égale de service militaire"

 

© Jean-Louis Philippart , Mai 2002

 

 

 

Bibliographie :

* L'Armée Française sous l'occupation, par François Broche, Presse de la Cité, Tome I, 2002

* Histoire des chantiers de Jeunesse, racontée par des témoins, colloque 12 et 13 février 1992, S.H.A.T. Vincennes.

* La France de Vichy 1940-1944, par Robert O. Paxton, Nouvelle édition du Seuil 1997

* Le Cantal de 1939 à 1945, les troupes allemandes à travers le Massif central, par Eugène Martres, de Borée, 1993

* L'Auvergne dans la Tourmente , 1939-1945 par Eugène Martres, de Borée, 1998

* Etude de deux Chantiers de la jeunesse à Tronçais et Murat, par Pascale Alatienne, mémoire de maîtrise d'Histoire, Clermont-Ferrand 1986.

 

1942

Rassemblement au Chantier de Jeunesse 40 à Murat ©Collection Jean-Louis Philippart

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