autour du village de moissey, l'histoire de l'art

. . . "la source captée de Melay" . . .

(1880-1963)

explications de Robert Ruisseaux et images de Christel Poirrier

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Au lieu dit "Derrière Châtillon", et jadis nommé "Creux de Melay", ce puits de 3 m est le point de départ d'un "aqueduc-drain" de 360 mètres. (ZB 43)

 

melay en moissey, la source du partage

(par Christel Poirrier avec l'aide de Robert Ruisseaux)

.

 

Jadis, lorsque les humains faisaient la découverte fortuite d'une belle et bonne petite source, il l'attrapaient et la domestiquaient sur le champ. Celle de Melay n'est pas de celles qu'on inféode si facilement. Le projet a été longuement mûri avant d'être appliqué. L'enjeu de Melay, et il est à peine croyable lorsqu'on l'entend, fut d'alimenter deux villages en même temps, Moissey et Montmirey-le-Château.

Pour Moissey, il n'y avait rien d'autre à faire que suivre la pente sur 400 mètres, mais pour l'autre duettiste, qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau (on ne nous a jamais dit de quel oiseau il s'agissait) et sur une éminence, l'ambition était bien celle des bâtisseurs.

Sur ces photos (8, 9 et 10) du répartiteur, on voit la chambre de sortie de Moissey (l'autre au second plan) et la commune de Montmirey-le-Château, sur son altière colline. L'eau a dû faire comme on lui a dit: 5 km dont moitié en roue libre et l'autre moitié en danseuse... Non, pas si tant, car nous sommes dans l'exemple le plus illustre des vases communicants dont l'école primaire aime à s'enorgueillir chaque mois de novembre.

Enfin, les mireymontois avaient signé pour 1/3 - 2/3. Ils n'étaient pas à l'aise en matière d'eau et les deux communes ont trouvé cet arrangement qui arrangea tout le monde, tant en volume d'eau qu'en frais d'entretien. Pour les frais d'installations, ce fut chacun ses cantonniers, son tuyau et son eau.

Comment donne-t-on 33 % à Pierre et 66 % à Paul ? A la sortie du gros réservoir commun (1,20 m de diamètre, et échelle intérieure), on permet à l'eau de franchir une belle dalle de béton, installée bien verticalement pour continuer sa route au travers de trois échancrures (de 1 décimètre-carré chacune) vers deux fûts de pierres de 80 cm de diamètre et d'un mètre de hauteur. Deux échancrures sont pour Paul, une sera pour Pierre... A la sortie de ces deux fûts, un tuyau de grès de 20 cm de diamètre, celui de l'est, pour Montmirey et celui de l'ouest, pour Moissey et à partir de là, chacun pour soi.

oOo

 

Voilà pour le premier bosquet, appelé par nous bosquet du Nord. Car tout cela est bien de la littérature: l'eau n'est pas là, elle ne sourd pas ici ni maintenant: l'eau vient d'ailleurs, d'un autre bosquet, à 173 m de là, de l'autre côté du vicinal et 5 m plus haut en altitude. Les ingénieurs font des études longues, mais on s'y retrouve par la suite.

Le puits de 18 m découvert dans le bosquet Sud est en réalité un puits de visite, sur le trajet de la conduite- tunnel qui passe sous la voie communale C1 de Moissey à Offlanges. Comme les tracteurs n'osent pas s'approcher de ces vieilles dame de l'autre-autre siècle, l'anarchie naturelle a repris ses droits et nos deux ouvrages d'art reposent sous l'écrin solide des prunelliers, ronciers et autres gratte-cul.

oOo

 

Le troisième larron de notre trilogie est un puits de captage qui se trouve à 187 mètres au sud du bosquet Sud (Parcelle ZB 43). Il est profond de deux mètres et montre bien le départ d'une conduite-tunnel qui parcourt environ 360 m avant d'atteindre l'ouvrage diviseur et répartiteur. Selon notre guide Robert Ruisseaux, paysan au long cours, ancien pompier et ancien conseiller municipal, cette longue conduite agirait comme un drain et accueillerait toute l'eau souterraine des lieux-dits de "Derrière Châtillon" et consorts.

à suivre...

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La clé de voûte du chemin souterrain de 360 m, parcelle ZB 43.

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187 mètres plus loin, puits de visite à l'endroit du terrain le plus haut, c'est à dire à 18 m au dessus du niveau de l'eau. (Parcelle ZB 85).

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Voici le puits de visite de 18 m de profondeur, tout en arkose (ZB 85). D'ici, l'eau quittera le bosquet Sud, traversera la voie communale C1 Moissey-Offlanges, pour se rendre au répartiteur (bosquet Nord, par une galerie de moins d'un mètre de haut).

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52 échelons emmènent à moins 18 m.

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Tout au fond, l'aqueduc-drain.

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L'entrée du réservoir "Au Chêne" parcelle ZB 97.

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L'eau quitte le territoire de Moissey (Au Chêne) à l'altitude 285 m, elle a son "périgée" vers 240 et remonte à Montmirey à 280 m, tout cela par gravité. (En haut et à gauche de cette image, on voit bien le village cible). Ces chambres de départ pour Moissey et Montmirey sont sur la parcelle ZB 97.

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Cet arc intérieur, briqueté, est pour les deux cylindres de départ (ZB 97).On devine dans l'eau le crible de calibration du 1/3

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On devine dans l'eau les cribles de calibration 2 fois 1/3.

Vendredi 25 avril 2003, avec Robert Ruisseaux

 

Nos investigations avec Robert Ruisseaux ont été très fructueuses. J'ai eu, après, le sentiment d'en savoir maintenant bien assez.

Nous sommes partis à 10 h, Robert Ruisseaux avait emmené son goui, sorte de serpe de forestier. Nous sommes allés d'abord sur le bosquet nord, ZB 84. Robert Ruisseaux a écarté la dalle du réservoir (20 cm d'épaisseur), on a pu voir le niveau de l'eau et quelques échelons en tiers de cercle plantés dans la paroi. Nous avons ensuite ouvert les deux "pots" de départ: celui de Moissey, à l'ouest, est fermé par trois couvercles métalliques, un intérieur, un extérieur, le troisième provenant vraisemblablement du pot voisin qui n'en a plus; dans le pot de Moissey, nous avons vu l'échancrure de la dalle verticale qui sert à distribuer 1/3 pour Moissey. Monsieur Ruisseaux a ensuite ouvert le pot de départ de Montmirey-le-Château, en écartant un dalle de béton carrée (1 m de côté) de 10 cm d'épaisseur. On a vu les deux échancrures (10 sur 10 cm) qui permettent de laisser passer 2/3 du courant d'eau. Ces deux calibres ne sont plus en service car l'eau est bien au-dessus de la dalle verticale distributrice.

L'eau destinée à Montmirey est entravée par une carotte de chantier rouge et blanc, et celle qui va encore à Moissey, jusqu'au cimetière, semble ne pas couler franchement, le filtre visible au fond du pot doit être encombré, car il n'y a pas de raison que l'eau du réservoir soit au-dessus de la barrière distributrice.

J'ai photographié tout ce que j'ai pu et nous nous sommes rendus au bosquet sud.

C'est un joli puits en arkose qui dépasse du sol de 80 cm, avec un joli couvercle rond (genre meule) et un anneau métallique. Nous avons réussi à ouvrir ce puits: à ma grande surprise, j'ai vu une échelle en fer qui descendait très profond. Robert Ruisseaux a parlé de 18 m et a regretté de ne pas avoir pris une ficelle pour mesurer la profondeur. Je lui ai dit qu'en mesurant entre deux barreaux et en comptant les barreaux, on saurait la longueur de l'échelle. On a taillé une baguette de longueur "entre deux échelons" (33 cm). Seulement, de retour à la maison, le "développement" des photos a montré qu'on ne pouvait pas compter les barreaux, les photos n'étaient bien lisibles que pour les 3 ou 4 premiers mètres. En extrapolant, il y aurait 52 échelons.

Avant d'ouvrir ce puits, Robert Ruisseaux et moi avions fait l'hypothèse que cet aqueduc avait dû être fait à ciel ouvert: seulement, après ce qu'on venait de voir (la profondeur de ce puits), cette hypothèse n'était plus guère plausible.

Au moment de refermer, le couvercle faisait continuellement de l'opposition, nous avons donc décidé qu'on repasserait à Moissey prendre une barre à mine.

Enfin, nous avons quitté ce grand puits de visite pour chercher et trouver le puits de captage. Ce puits est situé sur ZB 43. Robert Ruisseaux a commencé à chercher, à partir de ses souvenirs d'enfance, dans un buisson qui passait par là. Au bout d'un quart d'heure, il a découvert le trou qui était tout simplement en bas de la pâture, nous étions passés à côté sans le voir. Ce puits mesure 2 m de profondeur, avec des échelons en tiers de cercle. Deux dalles de 10 cm, rectangulaires, en béton, devaient obturer ce puits: l'une d'elle est à côté, à un mètre, l'autre est tombée dedans. On a pas vu d'eau à cet endroit, ce qui a fait dire à Robert Ruisseaux que ce canal souterrain devait être plus un drain qu'un aqueduc.

C'est ici que l'histoire moisseyaise dit qu'un sanglier serait tombé dans ce puits, qu'il n'en soit jamais ressorti, et que jamais personne n'en serait tombé malade (j'ajoute, moi, "personne ne serait tombé malade", qu'on croit...)

Nous avons quitté le puits de captage en comptant nos pas: 145 pas jusqu'à la route, puis 43 pas jusqu'au grand puits, soit 187 pas. L'étude des cartes, ultérieure, nous a confirmé que l'aqueduc mesurait 360 m et que le grand puits était au milieu, soit 180 m (à peu près, à un mètre près).

Vers 11 h 30, nous sommes redescendus au village pour prendre une barre à mine de ses outils, puis nous sommes allés remettre le chapeau du grand puits, bien comme il faut, avec sur le bord, un bout de pierre tombale, car ce chapeau, il lui en manquait un morceau.

Nous nous sommes quittés vers midi, après que nous ayons épuisé pas loin d'un litre d'eau sirupée à nous deux tellement notre soif était grande.

L'eau de Melay jusqu'à Montmirey-le-Château. d'après Carte IGN de France.

L'échelle verticale est exagérée du facteur10 fois.

 Lundi 5 mai 2003, l'après-midi, chez André Roy

 

A 14 h 15, j'étais avec mon cabas, mes plans bien serrés dans un carton à dessins et mon ordinateur portable (iBook, d'Apple bien sûr), installé à la table de la cuisine d' André Roy (né en 1928) et Henriette, son épouse. Avec l'ordi, j'ai pu montrer toutes les photos récentes des lieux.

André Roy, frère de Robert (maire depuis longtemps à Montmirey-le-Château) m'avait confié, en 1997, qu'il avait travaillé à l'entretien de cet aqueduc. J'ai donc appris chez lui des choses plutôt inédites. D'abord, pour ce qui est des archives municipales, André Roy m'a fait savoir que les Allemands en avaient emporté quelques-une en 1944, puis, que le Maire Joseph Garnier avait fait bien du ménage lorsqu'il était arrivé à la Mairie. Comprendre par ménage, expédition aux Archives Départementales de Montmorot.

Malgré cela, André Roy sait que l'architecte de cette réalisation s'appelait Massot et qu'il était venu de Lyon. Il sait aussi que la canalisation est en grès, en modules de 1 m de long sur 10 cm de diamètre, que la jonction de deux modules se faisait avec des manchons de 14 cm sur 40 et que tout ce matériel provenait de Rambers-Villers dans les Vosges.

Surtout, il m'a expliqué pourquoi cette source fonctionnait tout en étant tarie. Son explication rejoint l'hypothèse de drain de Robert Ruisseaux. Pour attaquer l'aqueduc, il a fallu détourner la source le temps des travaux... seulement, après avoir été sollicitée, la source du Creux de Melay n'a jamais voulu revenir, elle avait dû découvrir toute seule une autre destinée. Entre temps, à quelques 30 ou 40 m du départ, les ouvriers ont rencontré, au-dessus d'eux, un passage d'eau, disons, une rivière souterraine, et c'est elle qui alimente l'aqueduc. Voilà comment on a pu croire que cet aqueduc était un drain.

Le profil de l'aqueduc est bien plus compliqué qu'il n'y paraît. Ce n'est pas un simple arc de cercle qui part du diviseur pour arriver à la poste de Montmirey. A Montmirey chacun sait que l'horizontale qui part du diviseur arrive au niveau du chéneau de l'église, donc une bonne altitude pour alimenter le réservoir de 70 mètres-cubes, accessible d'une grosse plaque métallique au pied de la poste.

La réalité (André Roy) nous dit qu'il existe sur ce circuit 5 points de vidange, ce qui nous fonde à penser qu'il existe 5 points bas, donc 5 arcs de cercle.

L'altitude de la captation, selon la carte ONF à 1/10 000, serait de 285 m (282 pour l'eau). La bouche du puits du milieu serait à 296 m (- 15 = 281 pour l'eau). Le fond du diviseur serait à 282 - 2 = 280. Apparemment la pente du premier tronçon serait de 1 m/180 m et celle du second de 1 m/180 m. Je dis bien apparemment, car pour certaines cartes, un CAP ne serait pas inutile (c'est fonction de la précision des mesures sur les courbes de niveau). Finalement, à partir de cette carte, j'ai fait une coupe des courbes de niveau, comme j'avais appris à le faire au CM1 de Tavaux, en 1953.

Pourquoi 360 m ? La coupe que nous avons dessinée d'après le plan 1/10 000 de l'ONF nous indique que pour un dénivelé de -3 m, il fallait aller jusqu'à 360 m du captage. Cette distance peut donc être considérée comme minimale pour obtenir les 2 m de différence, et aussi comme maximale pour que le diviseur reste au-dessus de son client, Montmirey-le-Château. Le diviseur s'est ainsi trouvé à une position de compromis entre le point de captage et le point de livraison, tous ces points restant hiérarchiquement disposés pour un trafic optimal de l'eau. A 5 m près, ce fut le point idéal. L'ingénieur-architecte Massot avait aussi décidé que cet aqueduc traverserait les deux routes, pensant que ce qui serait fait ne serait plus à faire. Ajoutons que le diviseur est aussi sur une crête, ce qui permet de nourrir deux villages qui sont dans des directions exactement opposées.

Comme je réfléchissais intensément à cette question, lorsque je suis arrivé chez André Roy, je lui ai proposé mon explication:

Cet aqueduc prend l'eau sur une pente qui ne va pas dans la direction utile, la source de Melay lâche ses eaux vers le Pré des Veaux, c'est-à-dire vers la Carrière de Porphyre, c'est-encore-à-dire sur le bassin fluvial (la Vèze de Brans) issu de l'Ermitage, qui arrosera Offlanges, puis Brans avant de se jeter dans l'Ognon. La route "Voie communale n° 2 d'Offlanges au CD 37" représente une crête et l'aqueduc représente un col, ou disons, une cluse. La présence, à mi-parcours, d'un regard libre de 18 m de profondeur prouve qu'il s'était bien agi de traverser la colline.

L'opération a consisté d'abord à changer l'eau d'origine de place, lui faire traverser la colline, en somme, la faire changer de vallée. Une fois sur la pente "Au chêne", l'eau de cette source, déportée, translatée, est en bonne position pour être expédiée, soit sur Moissey, soit sur un ou plusieurs Montmirey. André Roy voyait les choses exactement ainsi.

Nous avons ensuite évoqué la construction, il s'agissait d'une conversation entre supposeurs, bien sûr. L'idée de travailler à ciel ouvert nous paraissait vraisemblable dans les deux extrémités de l'ouvrage, là où le radier pouvait se trouver à un ou deux mètres de profondeur. Pour le reste, il a dû falloir travailler comme dans la mine. L'aqueduc est (en coupe) un arc sur jambages, avec des pierres en plein cintre, comme tout bon Romain avait appris à faire à tout bon Gaulois. Comme pour faire les caves voûtées ou tout ouvrage approchant, il a fallu mettre un moule en bois dans le boyau, tailler au large tout autour, puis approvisionner en pierres, puis appareiller les pierres, puis recombler tout autour. Il a fallu respecter la pente, il a fallu déplacer le "berceau", il a fallu enfin évacuer les déblais. Je pensais bien sûr à un système de voie Decauville, chemin de fer de 40 cm d'écartement. André Roy a ajouté que le grand puits avait pu être, à un moment donné, utilisé pour l'extraction et l'évacuation des déblais. C'est un ouvrage qui selon nous deux a dû coûter une somme pharaonique. Il a ajouté aussi qu'il avait fallu, à un certain endroit, travailler sous l'eau qui "pleuvait" puis dans l'eau qui inondait.

Enfin, André Roy m'a révélé le tracé de l'ouvrage, mètre par mètre, que j'ai reporté sur ma carte. André Roy sait où sont, chaque ventouse, chaque regard libre, chaque point de vidange.

Ainsi, du diviseur de Moissey à la réserve de Montmirey-le-Château, le trajet de la conduite peut se décomposer en 8 segments:

segment a: du diviseur jusqu'au coude routier d'Offlanges, 1070 m,

segment b: de ce coude jusqu'au croisement des 9 fontaines avec traversée du CD 475, 370 m,

segment c: de ce croisement jusqu'à la Croix (pattée et son emplacement actuel) du Guetti, 530 m,

segment d: de cette croix jusqu'au carrefour "les 4 vents", avec traversée du CD 15, 480 m,

segment e: des 4 vents jusqu'à l'Olivier (autre croix pattée), 210 m,

segment f: le faubourg de Brans, 380 m,

segment g, entrée dans les maisons, 200 m,

segment h, rue principale, 100 m,

segment i, le dernier raidillon compté pour 100 m,

 

soit, en adoptant ces mesures, une conduite de 3440 mètres.

André Roy, de mémoire, compte, en partant de la source bien sûr,

sur le segment a, une vidange, un regard libre, une ventouse, un regard libre (au murger), encore une vidange, et un regard libre (au coude),

entre b et c, une vidange,

entre c et d (au Guettis), un regard libre,

entre e et f (à l'Olivier), une vidange,

au milieu de f, (chez Christian Mielle), une ventouse,

entre f et g, au départ de "la Ruelle", une vidange.

 

Entre l'Olivier et le cimetière, l'abreuvoir en fonte est un poil sous le niveau "atmosphérique" (en pression), son bec est à 1 m du sol et pourrait être classé dans les regards libres.

De cette configuration parmi les souvenirs d'André Roy, il restera à faire correspondre avec les courbes de la carte des chasseurs ( ONF 1/10 000), que les regards libres sont à la même altitude (c'est-à-dire, celle du récepteur de Montmirey, soit + 250 m), suivant le principe des vases communicants, pour que ce principe soit pleinement appliqué, et on peut supposer qu'il l'était, que les vidanges occupent les différents points bas, les fonds des 5 cuvettes qui constituent l'ensemble et enfin, que les ventouses sont au sommets des différents dos.

 

En résumé, depuis le diviseur, la conduite tire au plus court à travers champs, et dès que c'est possible, elle suit la route D 475, puis la D 15 depuis le carrefour des Quatre Vents jusqu'à la poste de Montmirey-le-Château.

Pour faire mes dessins, j'ai dû me créer une nomenclature. J'ai baptisé les éléments du souterrain en chiffres romains, soit,

I. le puits initial,

II. le grand puits de visite,

III. le puits de fin de souterrain,

IV. la chambre diviseuse,

V. les deux pots de sortie et d'expédition sur chacun des deux villages.

La branche ouest du tuyau, qui va du diviseur au village de Moissey, a deux tronçons en rase-campagne, a' et b', jusqu'au cimetière... puis c' et d'... (à suivre).

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