village de moissey

mon enfance à Moissey

(période 1970-1979)

par Christine Kammerer

Les conscrits de 1979, dans la cour de la Gendarmerie de Moissey. Christine est à droite.

l'arrivée de trois nouveaux écoliers, enfants de gendarmes, les frères Lonchamp et Christine Kammerer, 1970

 

Souvenirs de Moissey

 

Nous sommes le 22 mars 2003, après avoir redécouvert par Internet mon instituteur Christel Poirrier que j'ai eu de 1970 à 1972 (CE2, CM1 et CM2), qui a eu la bonne initiative et l'idée de concevoir un site sur Moissey, lieu où j'ai passé les meilleures années de mon enfance et adolescence, j'ai décidé d'apporter ma pierre au patrimoine des souvenirs.

 

École.

Je me souviens la salle de classe; j'étais chez les grands, puisque je suis arrivée à Moissey en septembre 1970. C'était une grande salle avec un poêle pour se chauffer dans le fond de la classe, nous avions les vieilles tables avec les encriers incorporés. Il se trouvait aussi dans la pièce jouxtant notre classe, une porte au fond à droite du tableau, par où les maître et maîtresse entraient, un monticule d'ossements qui avaient été récupérés lors de la suppression de l'ancien cimetière autour de l'église d'Offlanges. Je n'étais pas présente lorsque cela a été fait, mais les os étaient bien présents. Ils avaient été conservés pour nos cours de science. L'école a ensuite été refaite à neuf (1972).

Par maladresse, j'ai cassé un thermomètre dans un des grands placards au fond de la classe refaite à neuf, et je n'arrivais pas à récupérer le mercure qui n'en finissait pas de rouler et de se fractionner, mais Christel était là !

J'ai passé toute ma scolarité à Moissey avec comme voisin Eric Chauvin. Il était sympa, je l'aimais bien, peut être trop studieux à mon goût, à l'époque. Moi je ne pensais qu'à m'amuser en classe, ce qui est toujours d'actualité lorsque j'ai des formations dans mon travail. J'ai réussi à l'entraîner une fois à ce que l'on fabrique des animaux en papier que nous avions mis dans nos casiers afin que l'on joue pendant les cours, il a bien voulu un petit peu, mais était rappelé vers les cours par sa conscience studieuse.

J'ai appris qu'il avait plutôt bien réussi sa carrière professionnelle. Eric était déjà un très bon élève à Moissey.

Nous avions aussi eu la période des orvets, tous les soirs nous devions emmener un orvet dans notre famille afin de nous en occuper et de le rapporter le lendemain; je n'étais pas très rassurée par ces "serpents", mais bon je faisais comme les autres. Je n'avais pas envie de passer pour une peureuse.

En classe lorsque nous faisions tomber un objet par terre, nous devions donner cinq centimes, ce qui nous avait permis de financer l'achat de tables de ping-pong. Nous avions à peu près trois ou quatre tables. C'est grâce à l'avant-gardisme de Christel que toute l'école s'est mise à jouer au ping-pong, c'était un sport très agréable, que je pratique toujours.

Tous les mercredis ou jeudis soirs, nous allions nous entraîner dans le caveau pendant une heure ou deux.

Plus tard j'allais aider Pascal Jallon à faire danser les plus jeunes, toujours au caveau.

Il y eu aussi les paris pour les cahiers du jour. Nous parions un malabar avec notre maître que notre cahier du jour était impeccable, je perdais souvent! Ce qui a valu à Christel la visite de mon beau-père qui n'admettait pas cette pratique, ma mère trouvait que je consommais beaucoup de malabars! Nous écoliers, avions le goût du risque!

En cours de récréation, c'était les parties de balle au prisonnier, je ne pensais qu'à cela, c'était mon activité favorite. J'ai toujours aimé les sports de garçons, je m'ennuyais plutôt avec les filles à jouer à la marchande ou à la poupée.

Il y eu également les parties de billes, cela aussi était passionnant. On jouait au creux des arbres dans la cour de récréation, c'était de fameuses pistes pour les billes.

Nous avions des modes de jeu qui passaient quelques mois plus tard.

 

 Pique-niques.

Il y eut les pique-niques aux grottes de l'Ermitage dans la forêt de la Serre. Nous préparions le feu, avec les pommes de terre enveloppées dans du papier d'alu, le poulet et les tomates, j'adorais cela.

Nous y avions réparé les sources, afin que personne ne mette les pieds dedans et que cela soit plus accessible pour boire l'eau pure qui sortait de là.

Et les grottes, quel théâtre, on pouvait se cacher, monter, descendre, c'était un peu la forêt des druides. C'était magique.

 

Les rendez-vous.

Lorsque j'étais adolescente, nous passions nos samedis après-midi sur la pelouse en dessous de l'école. Nous ramenions nos vélos ou mobylettes et nous refaisions le monde. C'était en pleine époque Travolta-Grease, c'était la révolution musicale. J'avais eu un superbe sweat-shirt avec Travolta dessus, il était bleu vif, et nous traînions avec nos velours bleu-marine. L'été, nous nous donnions rendez-vous sur la place et plus particulièrement sur la fontaine, car il y avait les voitures de touristes sur la route nationale, cela nous donnait de l'occupation et là aussi nous refaisions le monde, on devait se dire que plus tard lorsque nous aurions de l'argent, nous aussi partirions en vacances en voiture.

Le soir sur la place, sous l'abri-bus, nous nous retrouvions un peu avant 19 h, car le laitier passait, et chaque gamin venait chercher son bidon d'un litre. C'était encore une occasion d'échapper à nos parents et de se retrouver avant de rentrer chacun chez soi. Tout était prétexte pour se retrouver.

Un jour, nous étions proche des 17/18 ans, car certains avaient déjà leur permis, nous avions organisé un pique-nique nocturne dans les Gorges de la Serre. Nous devions être environ une quinzaine. La soirée se passe, bien arrosée, et nous repartons comme nous le pouvons en direction de la civilisation; il me semble que c'était sur le matin, car il y avait la rosée sur les talus! J'étais avec Pascal, qui avait emprunté la voiture de son père, quand tout à coup, rosée aidant et rosé, nous avons dérapé dans un virage. Nous ne roulions pas vite, mais comme nous n'étions plus très vifs et que nous devions être fatigués, eh bien le côté du phare gauche de la voiture est parti s'effondrer de l'autre côté du talus (qui était petit). Cela a valu à la voiture la perte de son œil gauche. Nous sortons la voiture de sa position malheureuse et retrouvons la place du village, où Pascal malade à l'avance de la tournée qu'il pourrait prendre, était prêt à aller réveiller ses parents vers les 5 h du matin pour aller confesser sa faute. Nous l'en avons dissuadé et finalement il n'a pas eu l'engueulade escomptée!

 

Les conscrits.

Chaque année, en mai, avait lieu la fête foraine du village, manèges, bal, enfin une animation collective dans toute la commune. Les conscrits comprenaient les jeunes âgés je crois, de moins de 18 ans. Pour ma part, je crois que j'ai été sous-conscrite, conscrite et sur-conscrite, car j'adorais cela. Il fallait donc que nous préparions pour le jour J un char composé d'un tracteur et d'une charrette décorée à l'aide de végétation.

La veille, nous avions tous une cocarde bleu blanc rouge, ce qui nous donnait une entrée gratuite au bal du samedi soir où nous passions en général la nuit. Dès la sortie du bal, nous nous mettions en route pour sillonner tout le village afin de coller sur chaque porte de maison, la photo de Saint-Gengoult, Saint de Moissey. Cela nous permettait de nous remettre les idées en place, car il ne fallait oublier aucune habitation. Vers 5 ou 6 h du matin, nous allions à la salle des jeunes, manger une soupe à l'oignon, histoire de nous remettre d'aplomb, puis repassions chez nos parents nous changer.

En bons conscrits, nous étions tenus d'assister à la messe du dimanche matin qui avait lieu vers 11 h. Ayant la primeur du jour, nous étions installés par l'abbé André Dumoulin au premier rang. Les coups de coudes ne manquaient pas, car nous dormions debout et la messe avait un effet soporifique sur nous qui avions passé une nuit blanche à danser et à coller nos affichettes dans tout Moissey.

La messe terminée, nous allions chercher notre char, avec tambour et trompette et recommencions notre traversée de Moissey. Nous repassions dans toutes les maisons pour récolter, soit des victuailles, soit de l'argent. Evidemment, en passant, certains habitants bien intentionnés, nous offraient l'apéritif, ce qui avait pour effet, de nous exciter, car il y avait la nuit blanche puis après l'envie de nous endormir. Surtout que cette traversée durait à peu près jusqu'à 15 ou 16 h, et souvent en plein soleil. Donc imaginez notre état. Une fois que tout cela était terminé, nous nous devions d'aller sur la fête foraine sur les auto-tamponneuses, là où nous passions des heures. Comme j'étais fille de gendarme, j'avais tous les ans un sac plein de jetons gratuits, donc j'étais heureuse et je faisais des envieux.

Un ou deux mois après, avec l'argent que nous avions amassé lors de cette journée, nous nous faisions un banquet au caveau, la salle des fêtes sous l'école. Nous commandions chez un traiteur et nous faisions une soirée bien arrosée à nous amuser. C'était la clôture de l'année avant les grandes vacances.

Un dimanche, lors de notre tournée dans les maisons, nous avons eu un incident avec un grand-père du village qui sortait du café. Il habitait sur la route de Dole, je me rappelle il était un peu corpulent, rouge de visage, les cheveux blancs et toujours avec sa mobylette orange. Nous avons dû le percuter ou lui, je ne sais plus trop. Le grand-père avait juste eu des égratignures mais cela avait jeté un froid sur notre bonne humeur ce jour là. Et c'est de là que s'était posé la question de l'assurance pour le tracteur et la remorque.

 

Les bals du samedi soir.

Plus tard, lorsque j'ai eu 16-18 ans, j'ai eu le droit d'aller au bal. A l'époque, nous suivions un orchestre où qu'il se produise, cela n'allait jamais très loin, environ 15 km. C'était toujours autour de Moissey. Nous partions à plusieurs voitures, car les plus vieux avaient déjà des voitures ou pouvaient emprunter celle de leurs parents. Nous partions en général assez tôt, et nous atterrissions au café où les tournées d'alcool se succédaient avant d'aller au bal. Au bal, nous dansions, nous chantions, l'alcool aidant. Souvent, mon beau-père était à la sortie du bal, car il faisait sa tournée de gendarme. Je n'étais pas toujours très fraîche pour sortir du bal, souvent j'étais encadré par les copains afin que je puisse marcher droit devant l'estafette de la gendarmerie, car j'avais été prévenue par l'un ou par l'autre que mon beau-père était à la sortie. Ainsi je n'avais pas trop de remontrances le lendemain.

 

La gendarmerie.

J'ai passé toutes mes années à la gendarmerie, mon beau-père étant gendarme affecté à Moissey. C'était un endroit rempli de mystères, que j'aimais bien. Nous y avions un grand appartement, et derrière, un grand espace vert rempli de jardins, de cages à lapins, de champs à l'horizon, de buanderies, de caves, de greniers. Il se trouvait un souterrain sur le côté des bureaux des gendarmes où le gendarme Béliard plantait des endives, car il disait que le terrain y était fertile pour ce genre de plantations.

Il y avait également la mare, où après avoir chaussé nos bottes, nous allions marcher comme des conquérants, car il pouvait y avoir des serpents, et autres bestioles pas très sympathiques et que je craignais, mais cela ne m'empêchait pas d'aller jouer dans la mare. C'était encore un sujet d'aventure comme on s'en fabrique enfant.

J'étais souvent avec Bertrand Lhéritier, il était un peu plus jeune que moi, mais c'était le seul à l'époque avec qui je pouvais jouer, les autres enfants de gendarmes étant encore plus petits. J'aimais aussi allumer les feux au fond du jardin pour brûler les cartons et autres choses qui encombraient les poubelles, mon beau-père pratiquait déjà le tri!

Lorsque nous sommes arrivés à Moissey, c'était le chef Chaptinel qui dirigeait la gendarmerie. Il n'aimait pas que les femmes de gendarmes fréquentent les gens de l'extérieur et nous de même pour les autres enfants.

Lorsque l'adjudant Daniel Maréchal est arrivé, cela a changé et c'était bien plus sympa.

De grands travaux ont débutés à la gendarmerie, nous avons dû aller habiter dans le village, en haut, dans une maison appartenant à Mme Michèle Barbier. C'était une maison qui se trouvait juste en face du Marcel (je ne sais plus son nom). Nous avions quatre pièces. C'était un peu à l'étroit pour nous, mais j'aimais bien. Le seul inconvénient pour moi c'était qu'il n'y avait pas de toilettes ni de salle de bain, il fallait aller au fond du jardin, mais bon cela n'a duré que quelques mois. Derrière, il y avait un espace vert que j'aimais bien avec vue sur le Mont Guérin.

Ici, nous découvrions le village, car nous sortions de notre vase clos qu'était la gendarmerie. C'est ainsi que nous avons fait connaissance de la famille Rossetto. Claude et Geneviève et leurs trois enfants, David, Christophe et Ludovic; le grand-père Rossetto était là également.

Nous allions très souvent chez eux, car derrière leur maison il y avait plus d'espace que chez nous avec des balançoires. Nous pouvions jouer longtemps, car nos parents prenaient l'apéritif ou nous mangions le barbecue.

Nous possédions un appartement à Métabief, près de Pontarlier et la famille Rossetto est souvent venue avec nous en vacances. C'était la grande époque.

Maintenant, je les ai perdus de vue, et je le regrette car j'aimais beaucoup Geneviève; elle était très sympa, elle m'avait réparée une robe que j'avais déchirée sur une balançoire, et mes parents n'y ont jamais rien vu!

Marcel, était un vieux garçon qui habitait donc en face de chez nous. Sa sœur venait tous les jours lui préparer ou les apporter son repas. Il était en retraite et ne faisait pas grand-chose de ses journées.

Un peu plus haut, habitait "l'Albert Patin" ; notre bon vieux clochard du village. Il passait tous les jours devant notre maison pour descendre à l'épicerie s'acheter à boire ou autres denrées. Il avait toujours une masse de cheveux collés sur le côté, tellement il était sale. Il n'était pas désagréable, il ne faisait pas de mal. Il restait dans la maison de ses parents en haut du village, qui était complètement dégradée; je ne sais pas dans quelles conditions, mais à mon avis il ne devait plus y avoir de pièce en bon état déjà à cette époque.

 

Le Mont Guérin.

Lieu encore magique pour moi, où j'allais souvent après le déjeuner, soit en vélo puis plus tard en mobylette. Nous nous retrouvions à la statue de la Madone. C'était sur une petite butte qui dominait le Mont Guérin, nous nous asseyions sur les rochers; pendant le trajet, nous faisions du cross avec nos divers engins. J'y allais souvent seule le midi, ces petites balades solitaires me faisaient rêver. J'allais également aux anciennes carrières à la recherche des fossiles; j'aimais également aller par là-bas.

 

Hiver.

Lorsque la neige tombait sur Moissey, c'était l'hystérie collective chez les mômes. Nous prenions tous les luges, et partions derrière la gendarmerie dans les grands champs qui descendaient. Là nous y avons inventé diverses façons de faire de la luge, nous accrochions toutes les luges ensembles, nous atterrissions souvent dans des buissons très coupants en bas, bref, c'était le bonheur.

Il m'est arrivé une mésaventure un hiver. J'allais déjà à l'école à Dole et le matin de bonne heure, le car venait nous prendre sur la place. En général nous étions en avance et lorsqu'il y avait de la neige encore plus, car nous montions à l'église et prenions la descente qui arrivait vers l'abri-bus assis sur nos cartables, cela descendait tellement mieux sur les cartables ! Sauf qu'un jour, ayant pris plus de vitesse que prévu, j'ai dû quitter mon cartable, car en bas passait la route nationale, donc cela était tout de même dangereux. Mon cartable a continué sa route, l'a traversé et s'est retrouvé dans la bouche des égouts placée juste en face! Catastrophe, mais Jean-Claude Daudy s'est précipité et me l'a repêché avant qu'il ne parte dans les eaux usagées de Moissey. Depuis ce jour, je n'ai plus utilisé que des bouts de carton pour faire ma luge au départ de l'église.

 

Moto.

Un jour je suis allée me promener avec Véronique Huillard dans le chemin derrière chez Mme Michèle Barbier; nous allions au Mont Guérin nous balader.

Nous y avons croisé les enfants Laclef et Colas qui étaient avec une superbe moto blanche, une Honda 125 Trail. J'ai toujours aimé les motos. Ils nous ont proposé de monter dessus, je n'avais jamais quitté mon vélo ou ma mobylette, alors c'était l'aventure. Donc dans le chemin, nous avons, Véronique et moi, appris comment se servir d'une moto et de ses vitesses. C'était super! Sauf qu'en fin d'après-midi, le père de Véronique nous attendait au bout du chemin. Véronique, devant tout le monde s'est pris une grosse baffe. Moi je n'en menais pas large et avais calculé que si le père de Véronique était au courant, vu qu'il fréquentait souvent le chef de gendarmerie, Maréchal, eh bien mon beau-père serait au courant le soir même. Donc je suis rentrée chez moi l'air de rien, car il y avait tout de même l'excitation d'avoir conduit toute l'après-midi! Au moment du repas, mon beau-père me regarde et me demande où j'étais cet après-midi là, je réponds innocemment, je me suis baladé au mont Guérin avec Véronique et nous y avons croisé les Laclef et Colas, mais j'argumentai que ce n'était pas notre faute s'ils se trouvaient là au même moment que nous. Et tout est passé comme une lettre à la poste, je n'ai pas eu d'autres histoires.

Evidemment pour Véronique, après, lorsque nous voulions qu'elle sorte, cela a été une autre histoire. Et nous nous devions de ne pas fréquenter les Laclef et Colas car c'était les familles de "romanichels" du village et nous en tant que fille du garde-champêtre et belle-fille de gendarme, ce n'était pas "convenable".

 

Le cimetière.

J'aimais aller faire un tour au cimetière, parfois pendant l'heure du midi lors des vacances scolaires. J'y faisais un petit tour et repartais.

Lors des nocturnes que nous faisions pendant les vacances scolaires, il nous arrivait de faire le tour du village dans le noir et de terminer par le cimetière. Nous passions devant la grille, tout de même craintifs, puis l'un des garçons disait qu'il apercevait quelque chose et alors nous partions tous en courant, telle une envolée de moineaux jusqu'au village. Souvent, l'été il y avait Jeanne Zocchetti qui se trouvait dans le cimetière le soir, je pense qu'elle ne craignait pas de sortir tard et de fait devait être plus tranquille, mais bon il est vrai que nous étions tout de même surpris de la voir, là au milieu dans l'obscurité, avec juste l'éclairage de la lune.

 

L'histoire du livre "Les douves du château".

Un jour, à l'école, notre maître nous demanda d'écrire un livre sur le château qui se trouvait derrière chez Thomas, assorti de dessins. Après en avoir établi quelque peu le scénario, nous allâmes près de ce château avec nos feuilles. J'étais chargée de dessiner imaginairement une des portes. Je me suis bien appliquée, j'avais dessiné une belle porte bien carrée, bien droite, comme chez moi. Alors Christel m'a repris et par-dessus la mienne a redessiné une belle vieille porte toute rognée de partout avec son bon gros verrou, alors que moi je l'avais affublée d'une serrure et d'une poignée très droite. Bref, ensuite, je me suis exercée à refaire de belles portes anciennes.

 

Paris, le 23 avril 2003, Christine Kammerer

Paris, le 23 avril 2003, Christine Kammerer

page perso de Christine Kammerer, ses carnets de voyage

page perso de Christine Kammer, à Métabief

Elodie, sa nièce, avec Christine Kammerer, été 2002.

autres pages de Christine Kammerer

souvenirs d'enfance et d'adolescence à Moissey

souvenirs d'expédition, le Kinnaur et la Spiti

page perso de Christine Kammerer, ses carnets de voyage

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