autour du village de moissey, l'histoire de l'art

. . . "l'ermitage saint bonnot" . . .

chez Gilles Garnier, le loup-garou

Texte de Bernard Cercey, images de Christel Poirrier.

extrait du Progrès (le 30 Juillet 1998).

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Une belle restitution picturale de l'endroit, par Françoise et Christine Bernardin, les belles-soeurs du pinceau, avec la lumière archéologique de Luc Jaccottey.

Ce qu'il reste de l'Ermitage Saint-Bonnot, vue de l'est.

A Amange, l'Ermitage Saint-Bonnot dévoile ses secrets.

Les ruines de la demeure du Loup-Garou ont été tirées d'un sommeil de plus de quatre siècles par des jeunes du chantier international d'Amange.

"Il ne s'agissait aucunement de fouilles archéologiques, observe Luc Jacottey, archéologue chargé du suivi des travaux durant trois semaines, mais seulement de dégager ce qui restait des murs de leurs broussailles, souches et éboulis".

Il convient cependant de préciser que ce "nettoyage" a été complété par un dessin minutieux de chaque morceau de mur, vue de côté et vue de dessus, que chaque partie, après déblayage d'une petite tranchée, a été consolidée avec du ciment pour éviter "que dans quelques années, tout ne se retrouve pas par terre".

Résultat surgi du tas d'éboulis : la base d'un bâtiment en forme de L, composé de 4 pièces, la plus grande de 10 m sur 3,70, pourvue d'une cheminée et d'un évier en pierre, une de 10 m sur 3,30 et deux de 3 m sur 3.

Avec des murs relativement épais, de 50 cm jusqu'à un mètre pour ceux perpendiculaires à la pente, et donc subissant la plus forte poussée.

Quelques objets ont été découverts dans les éboulis : en majorité, fragments de poterie, de vaisselle culinaire, un peu de verrerie (fragments de bouteilles, de verres) le tout remontant à la fin du XVIe siècle, époque de Gilles Garnier, le Loup Garou, confirmé par un billon (pièce de monnaie) du règne de Charles III de Lorraine (XVIe siècle).

Ce qu'il reste de l'Ermitage Saint-Bonnot, vue de l'ouest.

Abandonné depuis 400 ans.

"Il semble acquis que Gilles Garnier et sa femme vivaient là, utilisant un ancien ermitage, mais la prospection n'ayant porté que sur les niveaux superficiels, rien n'a été restitué du séjour des "ermites" commente Luc Jacottey.

Que pouvaient faire Gilles Garnier et sa femme dans cet encroit très isolé, en pleine forêt ? "Sans doute une économie de subsistance, basée sur le bûcheronnage, le braconnage, et peut-être journaliers à l'occasion pour les besoins de la vie courante" estime l'archéologue.

Ce qui est certain, c'est que personne depuis 400 ans n'est venu habiter là (aucun élément postérieur à la fin du XVIe siècle). Sans doute une sorte de malédiction dans l'imaginaire de la population.

Les jeunes : échanges et rencontres.

Ils sont une quinzaine, venus de tous pays, Yao, ghanéen de 29 ans, qui aime se rendre utile et a choisi la France pour la langue.

Radu et Razvam, deux étudiants roumains en sont à leur premier chantier avec "Solidarité Jeunesse".

Premier chantier pour Boris, l'accompagnateur animateur dans une structure de banlieue.

Plusieurs jeunes du village sont aussi venus donner un coup de main.

Tous les participants ont été hébergés dans une salle de classe d'Amange, un confort sommaire, mais cependant préférable à la tente.

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