| Balade
               nature du 21 juillet 2012 animée par
               Béryl Plantegenet (de l'Atelier
               Pasteur) Thème: les
               zones humides de la Serre: mares et anciennes
               tourbières. Le Massif de la Serre,
               granitique, est un horst, c'est-à-dire le
               résultat d'un soulèvement du socle
               ancien; le sol acide héberge des hêtraies
               à luzules, des chênaies qui
               pâtissent du manque de sol et des habitats
               particuliers telles les mares sableuses et les
               tourbières dans les dépressions humides.
               Des plantations de
               résineux, pas toujours adaptées, ont
               été effectuées à une
               époque où des subventions étaient
               prodiguées dans les zones montagneuses pour
               stabiliser les sols.  La sablière de
               Moissey pourvoyait en sable les entreprises et les
               particuliers; on la nommait la sablière banale
               (comme le four, le moulin et le pressoir au
               Moyen-Age); c'était également un lieu de
               convivialité et de fêtes, mais le front
               de taille, assez haut, et les cavernes
               présentant des risques, elle a
               été détruite il y a une trentaine
               d'années. [Photo 03, photo
               04.]Aujourd'hui, c'est une mare
               sableuse qui abrite de nombreux amphibiens: tritons
               palmés et alpestres, salamandres, grenouilles
               rousses et vertes... Ces espèces passent 3 ou 4
               mois dans l'eau pour se reproduire, puis vont hiverner
               vers la fin de l'été dans des tas de
               bois, des souches...La ripisylve est
               composée d'aulnes, de saules, de bouleaux, de
               trembles... de nombreux insectes, moustiques,
               libellules... gravitent à proximité de
               la mare.En 2003-2004, on a
               effectué une coupe et recreusé la mare
               qui se rebouchait, et créé des pentes
               douces qu'affectionnent les batraciens. Une nouvelle coupe de saules
               et un recreusement ont eu lieu en 2009 grâce aux
               crédits compensatoires de RFF (Réseau
               Ferré de France) lors de la construction de la
               LGV (Ligne à Grande Vitesse). On évoque la
               possiblité d'en faire un site pour le triton
               crêté et le crapaud sonneur à
               ventre jaune, espèces reconnues
               d'intérêt public dans le cadre de Natura
               2000.[photo
               05] Sur l'autre versant de la
               Serre, la tourbière, présente
               grâce aux conditions acides et humides,
               héberge une aulnaie acide, des mousses de
               différentes variétés dont la
               sphaigne qui a un pouvoir d'absorption de 80% de son
               volume. Sa décomposition contribue à la
               formation de la tourbe. [photo 10, photo 11, photo
               12 photo 13, photo 17, photo 18.]L'osmonde royale est
               présente (il n'y a que 2 habitats d'osmonde
               dans la Serre); c'est une fougère dont les
               folioles ne sont pas découpées comme la
               fougère aigle (que l'on voit partout). Cette
               une plante rare qui est protégée au
               niveau régional. [photo 19, photo
               20.]Elle trouve ici des
               conditions hydriques, d'acidité et
               d'ensoleillement idéales.Des travaux ont
               été effectués récemment
               pour la maintenir: on a réouvert le milieu et
               créé un barrage pour éviter le
               déssèchement de la
               tourbière.L'afflux de lumière a
               par contre favorisé le développement des
               fougères aigle et des bouleaux. [photo 14,
               photo 15, photo 16.]Des
               prélèvements de tourbe ont
               été réalisés il y a
               quelques temps par l'archéologue Luc Jaccottey
               qui en a étudié les pollens
               emprisonnés; un profil botanique du Massif
               à travers le temps a ainsi pu être
               établi.  En bonus: quelques limaces
               impressionnantes ![photo 07, photo 21,
               photo 24] Au détour de la
               route: [photo 02, photo 09, photo 22, photo 23,
               photo 25, photo 26.]
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